Même si 70 % des produits du groupe Cascades (T.CAS) sont fabriqués avec de la fibre recyclée, la papetière trouve elle aussi que la fibre est beaucoup trop chère.

Même si 70 % des produits du groupe Cascades [[|ticker sym='T.CAS'|]] sont fabriqués avec de la fibre recyclée, la papetière trouve elle aussi que la fibre est beaucoup trop chère.

De passage à Montréal pour l'inauguration de l'Espace Sedna Rebut Global, un bâtiment entièrement construit de produits recyclés dont Cascades est l'un des commanditaires, mercredi matin, le vice-président exécutif du conseil d'administration de Cascades, Laurent Lemaire, a à son tour demandé au gouvernement du Québec d'agir de manière plus décisive dans ce dossier.

M. Lemaire a fait valoir que Cascade a été obligé de fermer son usine de pâtes à Jonquière parce qu'elle ne pouvait plus concurrencer la pâte en provenance du Brésil, par exemple.

Laurent Lemaire a déploré que la fibre soit deux fois plus chère au Québec que dans l'Ouest canadien et s'est demandé pourquoi le Québec ne pouvait agir de la même manière que la Colombie-Britannique.

Plus tôt cette semaine, la FTQ et le Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier ont pressé Québec de donner du lest sur le prix de la fibre destinée aux pâtes et papiers. Les syndicats ont également demandé un programme pour soutenir la modernisation de l'industrie.

À ce sujet, M. Lemaire s'est également montré réceptif, faisant valoir qu'un programme d'incitatifs fiscaux reliés aux investisssements, comme ceux qui existent dans les pays scandinaves, pourraient s'avérer une solution de choix.

L'homme d'affaires a fait valoir que les usines québécoises sont en général tout juste à niveau alors que la technologie progresse très rapidement.

Il est clair, selon lui, que certaines usines n'auront d'autre choix que de fermer, mais que toutes les autres devront investir pour éviter le même sort à plus long terme.