Les permis de bâtir délivrés au Canada en août ont atteint un niveau qui se classe au deuxième rang de tous les temps, surtout en raison de la vigueur de la construction non résidentielle au Québec, en Ontario et en Alberta. Les consommateurs ont profité du faible niveau de chômage et de taux hypothécaires bas et les dirigeants d'entreprises ont été encouragés à chercher de l'expansion grâce à des bons profits.

Les permis de bâtir délivrés au Canada en août ont atteint un niveau qui se classe au deuxième rang de tous les temps, surtout en raison de la vigueur de la construction non résidentielle au Québec, en Ontario et en Alberta. Les consommateurs ont profité du faible niveau de chômage et de taux hypothécaires bas et les dirigeants d'entreprises ont été encouragés à chercher de l'expansion grâce à des bons profits.

Au Québec, la valeur des permis de bâtir a diminué de 1,9 % dans le secteur résidentiel mais a augmenté de 8 % dans le non résidentiel.

La valeur totale des permis délivrés par les municipalités a grimpé de 8,3 %, à 5,78 milliards de dollars, un niveau dépassé uniquement par celui de 6,3 milliards atteint en décembre dernier, a indiqué hier Statistique Canada. La hausse a été beaucoup plus considérable que le 1 % prévu par 13 économistes sondés par Bloomberg News.

Ces données laissent supposer que la Banque du Canada pourrait se concentrer davantage sur les risques que les dépenses de consommation et les prix des habitations poussent l'inflation au-dessus de sa cible, qui est de 2 %, et moins sur les risques d'un ralentissement économique aux États-Unis. La banque centrale a laissé son taux directeur inchangé en juillet et en septembre derniers après sept majorations consécutives, estimant que les risques de croissance économique et d'inflation s'équilibraient.

" Nous prévoyons que l'activité économique rebondira après deux trimestres de suite d'une croissance inférieure à la tendance, et cette opinion vient d'être confortée par les statistiques d'aujourd'hui (hier) sur les permis de bâtir ", a indiqué Carolyn Kwan, une économiste de Scotia Capital, à Toronto, dans une note à des clients.

La croissance économique au Canada a ralenti à 2 % au deuxième trimestre, comparativement à une prévision de 3,2 % de la Banque du Canada. L'économie a crû de 0,2 % en juillet, selon Statistique Canada, un niveau qui, indiquent des économistes, se traduira par un résultat trimestriel inférieur à la prévision de 3 % de la banque centrale.

La confiance grimpe

De plus, un rapport publié hier par le Conference Board du Canada indique que la confiance des consommateurs a grimpé en septembre après avoir baissé au cours des deux mois précédents. L'indice de confiance du Board s'est haussé de 0,1 %, à 119,8, les Canadiens disant se sentir mieux à propos de leur situation financière, selon un sondage mené auprès de 2000 personnes entre le 7 et le 13 septembre derniers.

Un autre rapport publié hier, celui-là par le Ivey School of Business de London, en Ontario, montre que les gouvernements et les entreprises au Canada ont accéléré leurs dépenses en septembre, une première en quatre mois. L'indice de directeurs des achats de Ivey s'est élevé à 59,9 en septembre, comparativement à 55,7 en août, ce qui constituait un creux de quatre mois.

La valeur des permis non résidentiels a fait un bond de 14 % en août, à 2,17 milliards, grâce notamment à des gains dans les secteurs des immeubles de bureaux, des usines et des établissements gouvernementaux en Ontario.

La valeur des permis de bâtir résidentiels a crû de 5 % en août, à 3,6 milliards, troisième gain dans les quatre derniers mois.

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