Dans un univers ultra-concurrentiel, comment les sociétés peuvent-elles arriver à croître? Chaque semaine, un chef d'entreprise nous présente ses stratégies, ses idées et ses conseils.

Dans un univers ultra-concurrentiel, comment les sociétés peuvent-elles arriver à croître? Chaque semaine, un chef d'entreprise nous présente ses stratégies, ses idées et ses conseils.

Déjà installé en France, le producteur privé d'électricité Boralex [[|ticker sym='T.BLX'|]] continuera à grandir en Europe.

«On regarde maintenant l'Italie, dit son président, Patrick Lemaire, en entrevue à ses bureaux montréalais. On aimerait annoncer un projet éolien l'an prochain.»

Boralex «est en discussion avec trois firmes de développement italiennes», dont un groupe possédant des actifs dans les secteurs immobilier et manufacturier.

La société québécoise a commencé à prospecter le marché italien il y a un an.

La taille des projets éoliens étudiés par Boralex est de 10 à 50 mégawatts (MW), soit l'énergie nécessaire pour de 8000 à 40 000 maisons européennes.

«Dans un premier temps, on voudrait réaliser un projet, dit M. Lemaire. Mais ça devrait nous en amener d'autres.»

En Europe, l'entreprise mise aussi sur un nouveau créneau: l'énergie solaire.

Elle vient justement d'annoncer sa participation à un projet de 5 MW (4000 maisons européennes) en Espagne, en partenariat avec la Compana Electrosolar Onubense S.L.

«Cela nous permettra de développer notre expertise technologique dans ce secteur prometteur», signale le président.

Croissance canadienne

Boralex se tourne aussi vers le Canada pour poursuivre sa croissance.

«Il y a des occasions en Colombie-Britannique, notamment pour l'hydroélectricité, constate Patrick Lemaire. On regarde pour des acquisitions de projets ou des partenariats (à plus de 50%) et on aimerait annoncer quelque chose dans les mois qui viennent.»

La taille des projets est de 10 à 50 MW (2000 à 9000 maisons canadiennes). L'appel d'offres doit se faire le printemps ou l'été prochain.

«On a plusieurs lignes à l'eau dans l'espoir d'en attraper un, précise le dirigeant. Ça nous permettra d'avoir un pied-à-terre dans cette province. Après ça, quand on y aura une petite équipe on pourra développer nous-mêmes des projets à partir de zéro.»

Du côté de l'Ontario, Boralex a acquis, l'été dernier, un projet de neuf fermes éoliennes pour un total de 90MW.

Trois fermes seront en exploitation l'an prochain, trois autres le seront en 2009 et les autres viendront ensuite.

Dans cette province, la société travaille aussi dans le cadre d'un appel d'offres d'énergie verte.

«On ne dévoile pas l'ampleur exacte de ce projet pour l'instant, mais il sera au-delà de la capacité de notre autre projet en Ontario (90MW)», avance M. Lemaire.

Cela dit, au Québec, Boralex met aussi beaucoup d'espoir dans l'offre commune déposée avec Gaz Métro pour développer 375MW d'énergie éolienne dans la Seigneurie de Beaupré, appartenant au Séminaire de Québec.

Cet emplacement possède plusieurs avantages: très bons vents, coûts d'interconnexion réduits en raison de la proximité des lignes d'Hydro-Québec, impacts environnementaux faibles (terres à bois coupées en partie), installations peu visibles des populations, près des consommateurs (à 60 km de Québec) et moins de pertes sur les lignes.

L'appel d'offres d'Hydro-Québec est attendu le printemps prochain.

L'ENTREPRISE

Boralex est un producteur privé d'électricité. La société emploie 300 personnes et elle affiche des revenus annuels de 120 millions. La société est concentrée dans cinq types d'énergie renouvelable: éolienne, hydroélectrique, gaz naturel, solaire et à base de résidus de bois.

Ses 22 sites d'exploitation, situés au Québec, dans le nord-est des États-Unis et en France, combinent une puissance installée de 347 mégawatts.

DÉFI

Tripler sa capacité de production d'énergie renouvelable d'ici 2010 malgré un marché de plus en plus concurrentiel.

STRATÉGIES

Bien saisir les occasions d'affaires innover en pénétrant de nouveaux marchés géographiques et technologiques.