Andrew Pelletier, d'Énergie Cacouna, a toujours refusé de comparer le projet de port méthanier Rabaska au sien.

Andrew Pelletier, d'Énergie Cacouna, a toujours refusé de comparer le projet de port méthanier Rabaska au sien.

Mais à la suite des déclarations de la présidente et chef de la direction de Gaz Métro [[|ticker sym='T.GZM.UN'|]], Mme Sophie Brochu, à savoir qu'il n'y avait de la place au Québec que pour un seul port méthanier, il s'ouvre et affirme que s'il ne devait y en avoir qu'un, ce doit être celui de Cacouna.

«Actuellement, nous avons quatre points que Rabaska n'a pas. Notre projet est situé sur un site à vocation industrielle, nous n'avons pas besoin de changement de zonage, nous avons l'acceptation sociale à 1,2 kilomètre de notre usine depuis longtemps et avons aussi un décret gouvernemental. Si nous le voulions, nous pourrions commencer à construire demain matin», lance-t-il.

M. Pelletier s'interroge aussi sur les déclarations de Mme Brochu, publiées récemment dans The Gazette, alors qu'elle disait avoir eu «des discussions préliminaires» avec des fournisseurs potentiels de gaz naturel.

Approvisionnement

«Les médias me parlent sans cesse de notre approvisionnement. Mais Petro-Canada, partenaire du projet d'Énergie Cacouna, de concert avec Trans-Canada, a en main beaucoup plus que des discussions préliminaires. Nous discutons sérieusement depuis près de cinq ans pour établir un important partenariat avec une entreprise majeure (Gazprom en Russie) et sommes des cinq entreprises encore en lice pour l'obtenir», dit-il en prenant soin de nommer les autres une à une.

«Je ne vois pas Gaz Métro dans cette liste. Nos discussions sont très avancées. Je peux vous dire que Gazprom veut évidemment être propriétaire de l'usine de liquéfaction qui sera construite en Russie, ce qui est normal puisque c'est une société d'État. Nous aimerions être le deuxième plus important partenaire de cette usine, avec un investissement minimum de 25 %. Nos négociations se poursuivent et avancent bien. Est-ce que Gaz Métro peut en dire autant ? Demandez-leur où ils en sont rendus?», lance-t-il, désirant que cessent les comparaisons avec Rabaska.

«Chaque fois où je parle de notre projet, on nous parle toujours de Rabaska. Je n'ai jamais réagi à Rabaska et ne veux pas le faire. Je préfère de beaucoup parler des bons points de notre projet et valoriser ce que nous avons. Mais si le débat en est rendu là, considérant les points énoncés, il est évident que s'il ne devait y en avoir qu'un, ce doit être le nôtre.»

Quant à la desserte en gaz, Andrew Pelletier répète que le gaz naturel de Cacouna est destiné d'abord et avant tout aux marchés québécois et ontariens.

«Nous l'avons toujours affirmé. Ensuite, avec les surplus, on verra. Nous n'avons jamais dit, comme certains ont voulu le laisser entendre, que 80 % du gaz de Cacouna irait aux États-Unis. C'est faux .»

Depuis l'annonce du projet de Cacouna, le consortium Énergie Cacouna a investit 32 M$.