L'été est difficile pour plusieurs titres boursiers et Gildan (T.GIL) n'a pas échappé aux turbulences.

L'été est difficile pour plusieurs titres boursiers et Gildan [[|ticker sym='T.GIL'|]] n'a pas échappé aux turbulences.

Les craintes d'un ralentissement des dépenses des consommateurs aux États-Unis jumelées aux tarifs douaniers que les Américains imposent aux importations de bas qui proviennent du Honduras (Gildan construit une usine de chaussettes au Honduras) sont les deux principales raisons qui affectent l'action de Gildan.

Le titre du fabricant vêtements a perdu près de 15% de sa valeur au cours des deux derniers mois. L'action de Gildan a débuté la séance de vendredi à 34,04$ à la Bourse de Toronto. Le titre a oscillé entre 26$ et 41$ depuis le début de l'année.

Pour l'analyste Anthony Zicha, de Scotia Capital, les investisseurs devraient en profiter pour devenir actionnaire de l'entreprise montréalaise. M. Zicha, qui voit le titre à 46$ sur un horizon d'un an, recommande l'achat de Gildan pour cinq raisons:

Raison numéro un: Gildan crée de la valeur pour ses actionnaires dans un environnement hautement concurrentiel. M. Zicha souligne que les concurrents de Gildan, Hanes en particulier, éprouvent de la difficulté à ce niveau.

Raison numéro deux: Gildan va continuer de gagner des parts de marché aux dépens de ses concurrents. L'analyste de Scotia Capital souligne que les gains se feront, entre autres, aux dépens des géants Hanes et Fruit of the Loom, cette dernière appartenant au conglomérat Berkshire Hathaway, de Warren Buffett.

Raison numéro trois: La pénétration dans le marché du commerce de détail. M. Zicha est confiant de voir Gildan continuer sa pénétration dans les commerces comme Wal-Mart et Dollar General.

Raison numéro quatre: La capacité de production. De manière à faciliter la pénétration dans les commerces de détail et pour soutenir les ventes de gros, Gildan accélère sa capacité de production, un élément très important aux yeux d'Anthony Zicha.

Raison numéro cinq: L'entreprise montréalaise est moins vulnérable que ses concurrents Hanes et Fruit of the Loom face à un ralentissement de l'économie et à une réduction des dépenses des consommateurs.

L'analyste de Scotia Capital indique que Hanes et Fruit of the Loom sont engagées dans des campagnes de marketing plus importantes et onéreuses que Gildan et sont donc plus susceptibles de souffrir d'une réduction des dépenses des ménages.

Les craintes d'un ralentissement sont principalement alimentées par les prix élevés de l'essence, le dégonflement du prix des maisons aux États-Unis et la volatilité des marchés boursiers.

Si l'action de Gildan touche, d'ici un an, la cible de 46$ fixée par Anthony Zicha pour les 12 prochains mois, un investisseur qui achète ses actions ces jours-ci réaliserait ainsi un rendement d'environ 37%.