Cliente de la Banque Nationale et prise malgré elle dans la crise du papier commercial adossé à des actifs (PCAA), la Société générale de financement du Québec (SGF) se retrouve privée de 41% de ses liquidités disponibles.

Cliente de la Banque Nationale et prise malgré elle dans la crise du papier commercial adossé à des actifs (PCAA), la Société générale de financement du Québec (SGF) se retrouve privée de 41% de ses liquidités disponibles.

«Nous avons 137 M$ dans ce papier commercial, acquis via la Banque Nationale», a indiqué mercredi Christian Lessard, vice-président aux communications de la SGF.

Cette société d'État qui investit dans des projets industriels du secteur privé, détient des participations minoritaires valant près de 2 milliards dans diverses firmes.

Les sommes ainsi gelées sont substantielles, mais selon M. Lessard, la situation n'est un obstacle à aucun projet d'investissement prévu ou à l'étude à la SGF.

«Ça ne nous pose pas de problèmes, parce que notre trésorerie est très solide, outre l'argent gelé dans le papier commercial adossé à des créances.»

La trésorerie (argent comptant ou placé à court terme) de la SGF était de 335 millions de dollars (incluant les 137 millions bloqués) au 30 juin dernier, a dit M. Lessard.

«C'est bien assez (198 millions) pour qu'on n'ait aucun problème à faire les investissements qu'on doit ou envisage de faire» dans l'horizon qui semble se dessiner pour que le marché du papier commercial gelé redevienne liquide, a-t-il précisé.

«Cette situation ne durera pas éternellement», a ajouté le responsable.

La SGF a cependant refusé mercredi de préciser l'identité des fiducies dans lesquelles ses 137 millions sont gelés, ni le montant dans chacune.

Mais la Banque Nationale a déjà indiqué que le PCAA émis par les consolidateurs indépendants de dette, et qu'elle a vendu à ses clients, provenait des firmes Coventree Inc., Quanto Financial Corp. et Newshore Financial Corp., dont 23 fiducies de dette sont boudés par les investisseurs dans la foulée de la crise des hypothèques à risque aux États-Unis.

M. Lessard a aussi refusé de préciser sur quelles périodes s'échelonnent les termes des placements de la SGF dans des PCAA?

Il a aussi refusé de dire si la SGF avait signé l'accord appuyant la «Proposition de Montréal», le plan de restructuration des 23 fiducies.

«La question a été traitée au conseil d'administration de la SGF, mais nous avons choisi de ne pas rendre publique notre position là-dessus.»