La banque américaine Bank of America a révélé, lundi, avoir perdu quelque 450 M$ US dans la faillite de la firme italienne Parmalat en 2003.

La banque américaine Bank of America a révélé, lundi, avoir perdu quelque 450 M$ US dans la faillite de la firme italienne Parmalat en 2003.

L'institution américaine a expliqué s'être fiée à des informations «frauduleuses» fournies par la firme laitière italienne, qui s'est effondrée sous le poids d'une dette de 18 G$.

Bank of America [[|ticker sym='BAC'|]] a émis un communiqué dans lequel elle sympathise avec les pertes encourues par les actionnaires italiens, mais répète qu'elle ne savait rien de la véritable santé financière de Parmalat.

La banque américaine est accusée de ne pas avoir eu en place les mécanismes qui auraient empêché ses employés de présenter, de manière supposément inexacte, les affaires financières de Parmalat, dans le cadre de poursuites criminelles qui ont été intentées à Milan aux anciens dirigeants de l'entreprise.

L'acte d'accusation affirme que Bank of America a représenté Parmalat pour pratiquement tous les placements privés effectués aux États-Unis.

Des consultants techniques de la banque était en cour, lundi, pour expliquer la nature exacte de la relation entre l'institution et Parmalat. La banque affirme qu'elle a été, elle aussi, victime du comportement de Parmalat et de ses gestionnaires.

La nouvelle mouture de Parmalat, qui s'est soustraite à la protection de la loi sur les faillites en 2005, poursuit de son côté Bank of America devant un tribunal fédéral new-yorkais pour tenter de récupérer certaines pertes.

Bank of America a également déposé une contre-poursuite réclamant des dommages de 1,3 G$.

L'empire Parmalat s'est effondré en décembre 2003 quand l'entreprise a été contrainte d'admettre qu'un compte de 5 G$ qu'elle prétendait détenir chez Bank of America n'existait pas.