Bombardier (T.BBD.B) ne travaille plus avec Pratt & Whitney Canada pour motoriser sa nouvelle famille d'appareils de 110 à 130 places, la CSeries.

Bombardier [[|ticker sym='T.BBD.B'|]] ne travaille plus avec Pratt & Whitney Canada pour motoriser sa nouvelle famille d'appareils de 110 à 130 places, la CSeries.

«Les demandes (en fait de puissance) ont augmenté, ça sort de notre de mandat de production présentement», a commenté mercredi le président de P&WC, Alain Bellemare.

P&WC se concentre sur les moteurs de 8000 à 9000 livres de poussée. Elle entend également mettre au point des nouveaux moteurs de 9000 à 12 000 livres de poussée pour le marché des avions d'affaires.

Or, les moteurs de la CSeries devraient dépasser les 20 000 livres de poussée. «Nous nous concentrons sur le marché des avions d'affaires et sur le marché des hélicoptères», a affirmé M. Bellemare.

Avant d'entreprendre des discussions avec P&WC pour sa CSeries, Bombardier avait d'abord pressenti deux consortiums de grands motoristes, IAE (Rolls-Royce et l'américaine Pratt & Withney la société mère de P&WC) de même que CFM International (General Electric et Snecma).

Les pourparlers avaient cependant achoppé et Bombardier s'était tournée vers P&WC, qui avait reçu de Pratt & Whitney la permission d'aller au-delà de son mandat habituel pour ce projet.

Les grands motoristes semblent cependant s'être ravisés et s'intéressent maintenant au projet de Bombardier.

«Nous parlons avec Pratt & Whitney et avec CFM», a déclaré le porte-parole de Bombardier Aéronautique, Marc Duchesne.

Il a indiqué qu'il n'était pas impossible que l'avionneur offre à ses clients le choix entre deux moteurs, comme le font présentement Airbus et Boeing pour certains types d'appareils.

Bombardier a mis la CSeries sur la glace en février dernier, mais une petite équipe d'ingénieurs a continué à travailler sur le projet. Ils ont apporté divers changements au design de l'appareil, ce qui permettra de réduire son poids de près de 6 %.

La direction de Bombardier a affirmé qu'elle fera connaître le sort définitif de la CSeries avant la fin de son exercice financier, le 31 janvier.

Le président de Bombardier Aéronautique, Pierre Beaudoin, a fait savoir que la nouvelle famille ne prendra son envol que si un grand partenaire étranger accepte d'investir dans le projet.