Décidemment le Q400 est le talon d'achille de Bombardier (T.BBD.B).

Décidemment le Q400 est le talon d'achille de Bombardier [[|ticker sym='T.BBD.B'|]].

Un turbopropulseur de cette série de l'avionneur montréalais a connu un problème de train d'atterrissage avant même d'être livré à son client, le transporteur algérien Tassili Airlines, et est actuellement en réparation au Royaume-Uni.

C'est lors du trajet entre l'usine de Havilland de Toronto et Alger que l'incident est survenu, il y a quelques semaines.

La porte de l'un des trains d'atterrissage a refusé de se refermer après un décollage à Santa Maria, aux Açores (Portugal), de sorte que l'appareil a dû rebrousser chemin et se poser d'urgence.

Les réparations, qui sont encore en cours, sont effectuées dans les ateliers du transporteur à rabais Flybe à Exeter, en Angleterre.

Flybe exploite l'un des centres de service autorisés de Bombardier. L'avion, qui est encore la propriété de l'avionneur montréalais, devrait prendre la route de l'Algérie au cours des prochains jours.

«À l'une des diverses escales pour faire le plein de carburant, l'équipage s'est rendu compte qu'il y avait des problèmes avec les portes du train d'atterrissage et c'est pour ça qu'ils ont décidé de passer par chez Flybe pour faire une inspection et une réparation avant de livrer officiellement l'avion (à Tassili)», a expliqué, mercredi, un porte-parole de Bombardier Aéronautique, Marc Duchesne.

En septembre, deux Q400 de la Scandinavian Airlines (SAS) ont raté leurs atterrissages après que l'un de leurs trains ait refusé de s'ouvrir, à cause d'un problème de corrosion.

Le mois dernier, l'un des trains d'un troisième Q400 de SAS a refusé de se déployer en raison d'un joint torique mal placé, causant un autre atterrissage difficile.

Après ce troisième accident, le transporteur scandinave a annoncé qu'il mettait au rancart ses 27 Q400. Or, les rapports préliminaires des autorités danoises pointent du doigt un problème d'entretien.

L'Agence européenne de la sécurité aérienne a pour sa part assuré que la conception des appareils de Bombardier n'était pas en cause.

Le problème qu'a connu l'avion destiné à Tassili «n'est pas du tout relié au problème de corrosion qu'il y a eu chez SAS, dans les deux premiers cas, et au niveau d'une bague de plastique déplacée dans le troisième cas», a tenu à préciser M. Duchesne.

Selon lui, c'était la première fois qu'une telle défaillance survenait sur un appareil neuf.

Le titre de Bombardier a clôturé mercredi à 5,52 $, en hausse de 3%, à la Bourse de Toronto.