Au moins trois banques ont augmenté leurs taux hypothécaires résidentiels, mercredi, alors que le rendement des obligations s'est apprécié à un sommet qui n'avait pas été atteint depuis cinq ans.

Au moins trois banques ont augmenté leurs taux hypothécaires résidentiels, mercredi, alors que le rendement des obligations s'est apprécié à un sommet qui n'avait pas été atteint depuis cinq ans.

La Banque Royale, la Banque de Montréal et la Banque Laurentienne ont toutes trois annoncé des augmentations de leurs taux allant de 0,05 à 0,20 points de pourcentage, selon les conditions.

À partir de jeudi, à la Banque Royale ainsi qu'à la Banque de Montréal, le taux du prêt hypothécaire sur cinq ans à échéance fixe sera haussé de 0,15 point, à 7,44%.

La Banque Laurentienne a aussi fait passer son taux sur cinq ans à 7,44%, après une hausse de 0,16 point de pourcentage.

La Banque Royale a été la première à hausser ses taux hypothécaires mercredi. Il s'agissait de sa quatrième hausse en moins d'un mois.

Ces modifications ont augmenté de 0,85 point son taux d'une hypothèque sur cinq ans qui, au 17 mai dernier, était de 6,59%.

Au cours des dernières semaines, les autres banques canadiennes ont emboîté le pas à la Banque Royale.

Cette tendance à la hausse témoigne de la bonification des rendements sur les marchés obligataires internationaux, où les banques trouvent leur financement pour les prêts hypothécaires.

Par ailleurs, la plupart des banques centrales des principales économies ont récemment augmenté leurs taux d'intérêt ou exprimé leur intention de le faire prochainement, afin de freiner l'inflation.

Cette hausse des taux des prêts hypothécaires est survenue quelques heures à peine après que le gouverneur de la Banque du Canada, David Dodge, eut de nouveau laissé entendre que la banque centrale augmenterait vraisemblablement ses taux de crédit à court terme, le mois prochain.

À l'occasion d'une allocution prononcée devant la Chambre de commerce de Saint-Jean, à Terre-Neuve-et-Labrador, M. Dodge a expliqué qu'il pourrait avoir à hausser ces taux d'intérêt afin de faire face à l'inflation.