L'Office des statistiques nationales (ONS) britannique a annoncé mercredi qu'il allait enquêter sur "les circonstances" dans lesquelles le Premier ministre Tony Blair avait annoncé une amélioration des chiffres du chômage en août, en avance sur la date d'embargo prévue.

L'Office des statistiques nationales (ONS) britannique a annoncé mercredi qu'il allait enquêter sur "les circonstances" dans lesquelles le Premier ministre Tony Blair avait annoncé une amélioration des chiffres du chômage en août, en avance sur la date d'embargo prévue.

L'ONS a indiqué dans un communiqué avoir contacté les services de M. Blair après les propos de celui-ci, mardi devant le congrès de la confédération syndicale TUC réuni à Brighton (sud du pays). "Je pense que nous verrons demain pour la première fois depuis quelque mois, une baisse du chômage, ce qui est une très, très bonne nouvelle", avait déclaré M. Blair.

Or ces informations, très sensibles pour les marchés monétaires, sont normalement diffusées à un jour et une heure précises, ce qui permet à tout le public d'en prendre connaissance en même temps, même s'il est admis que le gouvernement et la Banque d'Angleterre y ont accès la veille ou l'avant-veille.

"Nous avons vu dans la presse que le Premier ministre avait fait des remarques sur les chiffres du chômage avant la date de leur publication", observe dans un communiqué l'ONS, qui ajoute "être en train d'étudier dans quelles circonstances cela s'est produit, et s'être mis en contact avec" les services de M. Blair.

"L'ONS publiera prochainement un nouveau communiqué", assure-t-il.

L'opposition avait déjà critiqué mardi "la naïveté" du Premier ministre, dont la sortie avait fait grimper la livre, le marché estimant que cette nouvelle pourrait renforcer la détermination de la Banque d'Angleterre à augmenter de nouveau ses taux avant la fin de l'année.

La baisse de 3.900 du nombre de personnes inscrites sur les registres du chômage, au lieu d'une hausse de 5.000 attendue, n'empêche pas cependant que le nombre de chômeurs au sens du Bureau international du travail (BIT) a atteint un plus haut depuis près de 7 ans sur les trois mois achevés en juillet, à près de 1,7 millions de personnes, soit 5,5% de la population active.

od/sbo