Les lois canadiennes sur les valeurs mobilières sont une «honte internationale», a estimé lundi l'ex-patronne de la Bourse de Toronto, Barbara Stymiest, aujourd'hui chef de l'exploitation de la Banque Royale du Canada.

Les lois canadiennes sur les valeurs mobilières sont une «honte internationale», a estimé lundi l'ex-patronne de la Bourse de Toronto, Barbara Stymiest, aujourd'hui chef de l'exploitation de la Banque Royale du Canada.

«Nous devons revoir les politiques gouvernementales et réglementaires pour les entreprises dans le contexte de la compétitivité du Canada dans l'avenir», a indiqué Mme Stymiest dans un discours prononcé lundi lors d'une conférence du Parti libéral fédéral à Montréal.

«Par exemple, la réglementation archaïque sur les valeurs mobilières rendent nos marchés de capitaux moins attrayants et sont, en quelque sorte, une honte internationale.»

Parmi les autres barrières à la croissance canadienne, Mme Stymiest a cité les restrictions sur le commerce interprovincial, qui réduit la taille d'un marché intérieur déjà petit.

Au sujet du secteur bancaire, Mme Stymiest s'est désolée que la consolidation ne soit pas permise, que la vente d'assurances soit restreinte et que les taxes sur le capital soit imposées sur les acquisitions étrangères des compagnies canadiennes.

«Ce genre de politique et de réglementation fait du Canada un joueur moins compétitif et augmente le coût relatif de la croissance internationale des compagnies canadiennes», a précisé Mme Stymiest.

Et malgré les inquiétudes par rapport au fait que plusieurs entreprises canadiennes sont rachetées par des intérêts étrangers, Barbara Stymiest croit que les restrictions imposées aux investisseurs étrangers devraient être abolies au Canada.

Malgré tout, il serait «naïf pour le Canada d'être plus accommodant pour les investisseurs étrangers au Canada que les autres pays ne le sont pour les activités internationales de nos entreprises», a-t-elle ajouté.

«Nous devons nous assurer que le Canada accorde à ses entreprises une plateforme juste pour la mondialisation plutôt que de passivement accepter des politiques agressives qui profitent aux entreprises étrangères», a estimé Mme Stymiest.