Après Olymel, c'est au tour de Verreault Navigation d'annoncer sa fermeture en raison d'un conflit de travail: le réparateur gaspésien de bateaux , qui compte 200 employés réguliers, se prépare à fermer ses portes en invoquant le refus de son personnel d'étaler son horaire de travail sur sept jours.

Après Olymel, c'est au tour de Verreault Navigation d'annoncer sa fermeture en raison d'un conflit de travail: le réparateur gaspésien de bateaux , qui compte 200 employés réguliers, se prépare à fermer ses portes en invoquant le refus de son personnel d'étaler son horaire de travail sur sept jours.

Une lueur d'espoir subsiste cependant, puisque les dirigeants et le syndicat se rencontreront devant un conciliateur au début de la semaine prochaine.

La direction de l'entreprise familiale indique qu'elle n'a pu s'entendre avec ses syndiqués, affiliés à la CSN, sur une nouvelle convention collective impliquant des horaires de travail plus flexibles.

«Ce qu'on voulait, c'est une convention qui nous aurait permis d'être compétitifs», explique la PDG Denise Verreault , selon qui les concurrents de sa compagnie ont des horaires de sept jours.

«C'est un drame, déclare la dirigeante. Un drame pour les travailleurs de la région et un drame pour nous. Tout le monde va en souffrir.»

Verreault Navigation, qui regroupe l'essentiel des activités du conglomérat Groupe Maritime Verreault, assure qu'elle ne demandait pas de concessions salariales.

L'entreprise était-elle rentable ? «C'était difficile», répond Mme Verreault sans préciser davantage.

Le chantier est fermé depuis le 22 janvier, puisqu'il n'y a plus de navires à réparer. Mardi, la compagnie a mis à pied ses cadres.

La dernière convention était échue depuis le 31 octobre et, sans nouveau contrat de travail, la compagnie ne pouvait plus faire de soumissions pour des contrats gouvernementaux, un secteur qu'elle dit porteur. La situation éloignait aussi des clients privés, selon Mme Verreault.

De façon générale, le nombre de navire marchands diminue au Canada, ajoute la dirigeante. Mais elle juge que, n'eut été du conflit de travail, il y avait encore «de l'ouvrage» pour son entreprise.

«On a fait deux offres aux employés, dont la dernière la semaine passée, et on n'a pas eu de réponse», rapporte Mme Verreault.

Le syndicat avait convenu la semaine dernière de se réunir en assemblée générale dimanche. Cette réunion est maintenue et il n'a pas l'intention de faire de commentaires d'ici là.

Mme Verreault avait déjà évoqué, ces dernières semaines, une fermeture définitive si elle n'obtenait pas un soutien gouvernemental et ne parvenait pas à signer une convention collective avec les salariés.

Le ministre du Développement économique, Raymond Bachand, s'était dit prêt à venir en aide au chantier, mais attendait, à la fin janvier, les détails du plan d'affaires de Denise Verreault.

M. Bachand avait indiqué que Québec était prêt à soutenir Verreault Navigation avec ses programmes réguliers. Le ministre s'était même dit prêt à faire un petit effort particulier pour aider les travailleurs de la région.

En janvier, Mme Verreault avait rencontré, à Matane, le ministre fédéral de l'Industrie, Maxime Bernier.

Denise Verreault souhaitait obtenir le même traitement de faveur que le Chantier maritime Davie, de Lévis, qui a vu sa dette de 16,5 M$ effacée par Québec.

Outre les 200 travailleurs réguliers, Verreault Navigation employait de 400 à 500 personnes à temps partiel. Fondée en 1956, la société mère Groupe Maritime Verreault a son siège social à Les Méchins, en Gaspésie.

avec la Presse Canadienne