L'excédent du compte courant du Canada avec le reste du monde a atteint son plus bas niveau en plus de trois ans au quatrième trimestre de 2006, a indiqué jeudi Statistique Canada.

L'excédent du compte courant du Canada avec le reste du monde a atteint son plus bas niveau en plus de trois ans au quatrième trimestre de 2006, a indiqué jeudi Statistique Canada.

L'excédent du compte courant, qui comprend les transactions liées au commerce des biens et services de même qu'aux revenus et transferts d'investissements, a dégringolé de 2,8 G$ dans les quatre derniers mois de 2006, pour s'établir à 3 G$, après désaisonnalisation. Les économistes avaient pourtant prévu un excédent de 6,1 G$.

«Une augmentation considérable du déficit au chapitre du revenu de placements (qui est passé de 3,8 à 5,7 G$) a plus qu'effacé l'amélioration de la performance relative aux biens», a souligné l'organisme fédéral dans un communiqué.

Au cours de l'exercice 2006, l'excédent du compte courant du Canada avec le reste du monde s'est élevé à 24,3 G$, en baisse de 7,5 G$ par rapport au montant record enregistré en 2005.

Fait intéressant, le déficit dans le revenu de placements a été en 2006 le plus bas en 25 ans, s'établissant à 13 G$, grâce surtout à la hausse des profits sur les investissements canadiens à l'étranger.

Autre donnée significative  : en 2006, les Canadiens ont ajouté à leurs portefeuilles 78,3 G$ en titres étrangers, dont 43 G$ d'obligations étrangères, deux montants records.

Propulsés par les nombreuses prises de contrôle d'entreprises canadiennes, les investissements étrangers directs ont totalisé 75,6 G$ en 2006, soit le deuxième niveau le plus élevé de l'histoire. Au quatrième trimestre, ces investissements se sont élevés à 25,4 G$.

Pendant cette période, les secteurs de l'énergie et des minerais métalliques ont bénéficié de la majeure partie des investissements directs provenant de l'étranger.