Le gouvernement du Québec a confirmé hier qu'il financera la modernisation de ses laboratoires en santé animale afin de conserver son rôle dans le réseau mondial de surveillance des épidémies, comme la vache folle et la grippe aviaire.

Le gouvernement du Québec a confirmé hier qu'il financera la modernisation de ses laboratoires en santé animale afin de conserver son rôle dans le réseau mondial de surveillance des épidémies, comme la vache folle et la grippe aviaire.

"Les normes canadiennes et internationales relatives à la biosécurité ont été grandement relevées, depuis quelques années", rappelait hier au Soleil la directrice de l'Institut national en santé animale du Québec, la docteure Martine Dubuc.

Pour maintenir son accréditation, le Québec investira 51 millions $ à Saint-Hyacinthe et 26 millions $, à Québec, pour remplacer et moderniser les laboratoires actuels, construits au début des années 70. Le gouvernment Charest s'y était engagé en mars dans son budget

Mme Dubuc, une vétérinaire, insiste sur le fait qu'il faut agir rapidement lorsqu'une épidémie potentielle menace. "Les tests doivent être réalisés aussi vite que possible et les autopsies pratiquées le jour même quand un vétérinaire soumet la carcasse d'un animal potentiellement atteint", dit-elle.

Services

Les services offerts par les laboratoires du ministère de l'Agriculture sont proposés aux médecins vétérinaires, à tous les producteurs et aux autres praticiens de l'agriculture. Ces laboratoires ont deux mandats spécifiques. En plus d'offrir un service de diagnostic complet ils sont responsables de la mise en oeuvre de la surveillance de la santé des troupeaux et par ricochet de la santé publique.

C'est sur ce réseau de laboratoire que l'on compte pour déclarer aussitôt que possible la présence de virus comme ceux responsables de la maladie de la vache folle ou de la grippe aviaire.

Incidemment, les laboratoires du MAPAQ à Saint-Hyacinthe ont reçu et analysé 1243 échantillons dans lesquels on a craint de trouver le virus de la grippe aviaire, depuis un an. "Heureusement, tous les tests se sont révélés négatifs", d'ajouter la directrice. Les installations de Québec, sont essentiellement consacrées aux travaux de diagnostic et de pathologie.

Ces investissements ont été confirmés hier à Saint-Hyacinthe par le premier ministre Charest et son ministre de l'Agriculture, Yvon Vallières.

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