Des écoles secondaires aux universités, en passant par les écoles de langues privées, tout le monde offre des cours de langue seconde aux adultes. Comment s'y retrouver? On y perd son latin...

Des écoles secondaires aux universités, en passant par les écoles de langues privées, tout le monde offre des cours de langue seconde aux adultes. Comment s'y retrouver? On y perd son latin...

Première leçon: time is money. Une heure de cours d'anglais en groupe peut coûter aussi peu que 5,70$, mais aussi dépasser 15$, voire 25$.

Dans les seules Pages Jaunes du centre de l'île de Montréal, on compte une soixantaine d'écoles de langues qui se disputent ce lucratif marché. Les quatre universités de Montréal - sans compter leurs antennes régionales - offrent des cours de langues d'appoint.

Plusieurs cégeps font de même, et les écoles secondaires proposent elles-aussi des cours du soir aux adultes.

Or, quelle que soit leur position dans la hiérarchie du savoir, ces institutions offrent fondamentalement le même service: l'apprentissage d'une langue seconde.

Pourquoi faire affaire avec l'une plutôt qu'avec l'autre?

«Un débutant est un débutant, qu'il soit au collégial ou à l'université», lance France Leclair, coordonnatrice de l'École de langue du collège de Maisonneuve, en soulignant du même souffle la modicité de ses tarifs.

Le collège de Maisonneuve offre un programme d'anglais général réparti en six niveaux de compétence, et des programmes de conversation et d'anglais au travail, chacun réparti en quatre niveaux. Chaque cours de 30 heures coûte 195$.

Les universités insistent de leur côté sur la rigueur et l'étendue de leur programme.

McGill a mis sur pied un programme en cinq niveaux intermédiaire et avancés comportant chacun deux cours de 39 heures (221$); l'un met l'accent sur les questions linguistiques, l'autre insiste sur la communication.

«Les deux cours sont parfaitement complémentaires et nécessaires», indique le directeur du département des programmes de langues anglaise et française de l'Université McGill, Hervé de Fontenay.

Outre ses programmes standard (cours de 45 heures pour 305$), la faculté de l'Éducation permanente de l'Université de Montréal offre des profils plus orientés vers le milieu du travail, comme les cours Health-Care Professionals et de rédaction technique, scientifique ou d'affaires.

L'UQAM n'est pas en reste: son programme se déploie en cinq niveaux de compétence, chacun se subdivisant en cours fonctionnels et en cours formels pour chacune des habiletés - lecture, rédaction, conversation, compréhension orale.

«Souvent, un étudiant n'est pas au même niveau dans chaque habileté», fait valoir le directeur du programme, Carey Nelson.

Les écoles privées offrent souvent plus de souplesse dans leur horaire que les universités, encadrées par la formule du trimestre.

À L'École internationale de langues du YMCA du Grand Montréal par exemple (sept niveaux de 42 heures à 315$), une nouvelle session débute à tous les deux mois.

Le choix est souvent dicté par la proximité et l'affinité avec le milieu. Mais il y d'autres critères pour en juger...