Une menace, la Chine ? Une opportunité d'affaires, rétorque Germain Lamonde. Son entreprise, Exfo Ingénierie électro-optique, y a mis les pieds, pour la première fois, il y a une quinzaine d'années.

Une menace, la Chine ? Une opportunité d'affaires, rétorque Germain Lamonde. Son entreprise, Exfo Ingénierie électro-optique, y a mis les pieds, pour la première fois, il y a une quinzaine d'années.

Aujourd'hui, en termes de revenus, la Chine représente le troisième marché en importance pour l'entreprise de Québec spécialisée dans la fabrication d'instruments de tests et de mesures pour l'industrie des télécommunications.

En compagnie de 18 autres entreprises ou organisations québécoises, Exfo participe, à compter de vendredi, à une mission économique et technologique en Chine.

Le ministre du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation, Raymond Bachand, dirige cette mission à laquelle participent, entre autres, Alcan, Bombardier, CAE, le Cirque du Soleil, Fruits & Passions, Pratt & Whitney Canada et SNC-Lavalin International.

Quatre entreprises de l'Est du Québec sont du voyage : Exfo, Aluminerie Alouette, Atrium Innovations et le Groupe Cossette Communication.

De l'avis de Germain Lamonde, Exfo compte profiter de l'expédition en Chine pour continuer à bâtir des relations avec les grands opérateurs en télécommunication de ce pays. Et tant mieux si l'on parvient à garnir le carnet de commandes.

La Chine, ce n'est pas une terre inconnue pour Exfo, dont les revenus annuels atteignent 150 M$ US. Pas moins de 95 % de ces revenus proviennent de l'extérieur du Canada. «La Chine représente le deuxième plus grand marché au monde dans le secteur des communications derrière les États-Unis. Elle vient tout juste de dépasser le Japon», fait remarquer Germain Lamonde.

Depuis une dizaine d'années, Exfo compte sur du personnel en Chine pour y desservir ses clients. «Nous avons un bureau principal à Beijing et des points de services à travers le pays.» Depuis quelque temps, l'entreprise de Québec a déniché un sous-traitant en Chine pour exécuter «un peu» d'ouvrages d'assemblage.

Difficile, le marché chinois ? Germain Lamonde parle d'un marché comme un autre qu'il faut attaquer avec une stratégie ciblée. «Comme on le fait pour les États-Unis, les grands pays d'Europe, l'Inde ou le Brésil.»

Quel que soit le marché visé, la clé du succès, selon M. Lamonde, repose sur la capacité de l'entreprise à innover, à proposer de nouveaux produits. «Chez Exfo, nous consacrons plus de 30 M$ par année à la R et D. Pas moins de 35 % de nos revenus proviennent de la vente de produits qui n'existaient même pas il y a deux ans.»

Un marché à découvrir

La Chine, c'est du nouveau pour Atrium Innovations, une société spécialisée dans la fabrication et la commercialisation de produits destinés aux industries des cosmétiques, de la pharmaceutique, de la chimie et de la nutrition.

«Nous avons ouvert, en mars dernier, un bureau de représentation pour développer et promouvoir nos produits, notamment nos suppléments nutritionnels», explique Richard Bordeleau, président de la division Santé et Nutrition.

Atrium Innovations veut vendre ses produits aux Chinois qui, de plus en plus, sont à la recherche de produits haut de gamme fabriqués à l'étranger. «On regarde aussi la possibilité de trouver de nouvelles sources d'approvisionnement pour certaines matières premières.»

La mission en Chine permettra à l'entreprise de créer des liens et de mousser sa crédibilité.