Le géant minier russe Norilsk Nickel a indiqué vendredi avoir réuni environ 90 % du capital du groupe canadien du nickel LionOre (T.LIM), remportant la bataille pour son rachat face à une offre concurrente du groupe minier anglo-suisse Xstrata.

Le géant minier russe Norilsk Nickel a indiqué vendredi avoir réuni environ 90 % du capital du groupe canadien du nickel LionOre [[|ticker sym='T.LIM'|]], remportant la bataille pour son rachat face à une offre concurrente du groupe minier anglo-suisse Xstrata.

Toutes les conditions étant remplies, Norilsk a acheté via une de ses filiales tous les titres qui lui ont été proposés par les actionnaires de LionOre, soit «environ 90%» du total, a-t-il indiqué vendredi.

Son offre de rachat expirait initialement dans la nuit de jeudi à vendredi, mais a été prolongée pour lui permettre d'accroître encore sa part.

Malgré plusieurs rebondissements, sa victoire semblait faire peu de doute, son offre étant bien plus élevée que celle de son concurrent, le géant minier anglo-suisse Xstrata. Cette dernière courait quant à elle jusqu'à 3H00 vendredi matin, heure avant de l'est.

L'offre en numéraire de Norilsk valorise LionOre, active en Australie, au Botswana et en Afrique du Sud, à 6,4 G$ US, contre 5,8 G$ US pour celle de Xstrata.

«Nous sommes heureux de cette réponse forte des actionnaires de LionOre à notre offre et nous allons désormais mener à bien la transaction et intégrer LionOre dans le groupe Norilsk Nickel», s'est félicité le directeur général de Norilsk, Denis Morozov.

Norilsk, premier producteur de métaux au monde, est ainsi en voie de compléter la plus grosse transaction jamais menée à l'étranger par une entreprise de Russie.

La transaction met en lumière la vivacité des sociétés de Russie, qui prennent de l'expansion en s'appuyant sur leurs coûts en énergie relativement bas et en profitant du secteur manufacturier de la Chine, dont la demande en métaux fait grimper les cours.

Globalement, la position de la Russie se renforce, dans un secteur des mines et métaux en cours de consolidation.

En janvier, Norilsk Nickel avait acheté Oregon Steel pour 2,3 G$ US, dans le cadre d'un des plus substantiels investissements russes effectués aux États-Unis.

Le groupe minier détient par ailleurs 55 % de Stillwater, unique minière américaine à extraire du platine. Cette année aussi, pour 408 G$ US, Norilsk s'adjugeait les actifs dans le nickel d'OM Group, de Cleveland, apportant à l'acquéreur russe une raffinerie en Finlande et des gisements en Australie.