Le patron du groupe automobile germano-américain DaimlerChrysler (DCX), Dieter Zetsche, confirme pour la première fois mener des discussions avec des candidats intéressés par le rachat de sa filiale américaine en difficulté Chrysler.

Le patron du groupe automobile germano-américain DaimlerChrysler [[|ticker sym='DCX'|]], Dieter Zetsche, confirme pour la première fois mener des discussions avec des candidats intéressés par le rachat de sa filiale américaine en difficulté Chrysler.

«Je peux confirmer (...) que nous menons des discussions avec certains des partenaires potentiels qui ont clairement manifesté un intérêt» pour Chrysler, indique M. Zetsche, selon le texte d'un discours diffusé à l'avance, à l'occasion de la tenue de l'assemblée générale des actionnaires de DaimlerChrylser à Berlin.

Pour autant, aucune décision n'a encore été prise, insiste M. Zetsche. «Nous devons laisser toutes les options ouvertes et je ne peux vous donner aucun détail, afin de conserver la plus grande marge de manoeuvre possible dans les discussions», fait valoir le patron du constructeur automobile dans son discours.

Les spéculations vont bon train depuis que DaimlerChrysler a annoncé en février qu'il examinait «toutes les options stratégiques» concernant l'avenir de Chrysler, y compris une vente.

Depuis le rachat de Chrysler par Daimler en 1998 et malgré une lourde restructuration, la filiale américaine accumule les pertes et la direction de Daimler ne cache plus sa lassitude.

M. Zetsche met une «condition nécessaire» à toutes les options : la mise en oeuvre du nouveau plan de restructuration lancé à la mi-février chez Chrysler. Daimler va supprimer 13 000 emplois en Amérique du Nord, ce qui devrait permettre à sa filiale américaine de revenir dans le vert l'an prochain.

Les investisseurs institutionnels eux aussi perdent patience. Lors de l'assemblée générale, le très puissant fonds d'investissement des banques mutualistes allemandes, Union Investment et la société d'investissement de la banque suédoise SEB, devraient plaider pour une vente rapide.

Pour l'heure, les grands constructeurs mondiaux ont refusé les uns après les autres de faire une offre sur Chrysler.

Selon le quotidien Detroit News, généralement très bien informé, trois candidats seulement auraient déposé une offre ferme la semaine dernière : le fonds Cerberus, qui multiplie les acquisitions dans le secteur automobile, Blackstone et l'équipementier automobile canadien Magna, vraisemblablement allié pour la circonstance à un fonds d'investissement.

Selon le quotidien, DaimlerChrysler veut mener des négociations exclusives avec un repreneur d'ici la fin du mois et espère lever 8 G$ US environ.