Un conflit de travail amer se dessine au Canadien National (T.CNR) alors que la direction estime que la grève des conducteurs et employés du service de triage est illégale.

Un conflit de travail amer se dessine au Canadien National [[|ticker sym='T.CNR'|]] alors que la direction estime que la grève des conducteurs et employés du service de triage est illégale.

Environ 2800 membres du syndicat des Travailleurs unis des transports (TUT) employés par le CN ont entrepris une grève tôt samedi après l'échec des négociations à Montréal.

La grève ne devrait pas toucher le service de Via Rail et du CN à Montréal et Toronto.

Le CN a porté plainte devant le Conseil canadien des relations industrielles affirmant que les moyens de pression des syndiqués allaient à l'encontre de la loi.

«Le syndicat international des TUT, qui est l'unité accréditée de négociation pour les employés, n'a pas autorisé cette grève», a déclaré le porte-parole de la société ferroviaire, Mark Hallman.

Le syndicat reconnaît que son président international, basé aux États-Unis, n'a pas donné l'autorisation, mais ça n'affecte pas la légalité de la grève selon lui.

«Il y a certainement une dispute interne avec la portion canadienne, contrairement à notre parent américain, a indiqué le négociateur en chef du syndicat Rex Beatty. Ce qu'il faut voir, c'est que la constitution du syndicat n'a pas préséance sur la loi.»

M. Beatty affirme que les enjeux principaux sont des questions «d'harcèlement et d'intimidation».

Le syndicat demande des périodes de dîner de 40 minutes sur des quarts de travail de neuf heures par rapport au 20 minute actuelles. Il demande également une augmentation salariale de 4,5% sur deux ans et une augmentation de 4 pour cent la dernière année.

M. Hallman n'a pas voulu commenter les demandes syndicales stipulant qu'il ne voulait pas négocier par l'entremise des médias.

Le CN a affirmé vouloir poursuivre les dirigeants syndicaux pour les dommages causés par la grève. Le syndicat affirme que la compagnie essaie de forcer ses employés à travailler en disant que la grève est illégale.

«Le problème c'est qu'ils ont mis la charrue devant les boeufs», a expliqué M. Beatty en précisant que le conseil des relations industrielles n'avait pas encore tranché sur la légalité de la grève.

Le CN maintiendra son service de cargo à travers le pays alors que des cadres feront le travail. «Le CN regrette que cette grève survienne, mais nous sommes prêts à opérer avec les cadres, aussi longtemps qu'il le faudra», assure M. Hallman.

M. Beatty se montre sceptique et la Commission canadienne du blé, le plus important client dans l'ouest canadien, s'est montré inquiète devant la situation.

Aucune nouvelle négociation n'est prévue.