Un geste de générosité effectué au moyen d'une carte de crédit peut avoir des conséquences désastreuses.

Un geste de générosité effectué au moyen d'une carte de crédit peut avoir des conséquences désastreuses.

À preuve, la bénéficiaire d'un prêt personnel consenti sous cette forme devra rembourser plus de 4000 $ à une dame qui lui avait procuré quatre billets d'avion en portant plus de 5300 $ sur sa Visa, en 2003.

L'entente comportait le remboursement du capital dès que possible et le versement d'intérêts de 20%.

La prêteuse reçoit dès le mois suivant des versements variant entre 100$ et 500$ ainsi qu'un billet d'avion d'une valeur de 1965$.

En février 2005, l'emprunteuse met fin à ses paiements. À ses yeux, la dette est réglée puisqu'elle a remboursé plus que la somme empruntée.

Le hic, c'est que son calcul ne tient pas compte des intérêts. En 2005, elle rejette deux demandes de remboursement du solde dû mais remet une bague en diamants en garantie.

En décembre 2005, la prêteuse dépose une réclamation de 4193,37 dollars devant la Cour.

Or, en appliquant la disposition du Code civil qui édicte que «le prêt d'une somme d'argent porte intérêt à compter de la remise de la somme à l'emprunteur», l'Honorable Louise Comeau évalue que la dette est supérieure à ce montant.

C'est néanmoins cette somme dont la juge a ordonné le paiement et qui servira à établir les intérêts supplémentaires qui lui seront versés, en plus d'une indemnité et le remboursement de ses frais judiciaires.

Dans sa décision, l'Honorable Comeau a rappelé à la plaignante que la Cour ne peut condamner un défendeur à payer une somme supérieure à celle réclamée.