Les marchés nord-américains ont terminésur une note hésitante jeudi, à la veille d'un important discours du président de la Banque centrale américaine, Ben Bernanke: le TSX et le Dow Jones ont tous deux perdu 0,4 %.

Les marchés nord-américains ont terminésur une note hésitante jeudi, à la veille d'un important discours du président de la Banque centrale américaine, Ben Bernanke: le TSX et le Dow Jones ont tous deux perdu 0,4 %.

La Bourse de Toronto a clôturé en baisse de 45 points à 13 444,6.

Le Dow Jones a reculé de 51 points pour fermer à 13 238,7 et l'indice composite du Nasdaq a progressé de 2 points à 2 565,3.

L'indice élargi Standard and Poor's 500 a lui abandonné six points ou 0,4% à 1 457,6.

Le marché a subi quelques prises de bénéfices à l'approche d'un long week-end férié aux États-Unis, avec la célébration lundi de la Fête du travail (Labor Day).

En outre, les investisseurs ont fait preuve d'une certaine réserve à la veille d'un discours très attendu du président de la Réserve fédérale (Fed).

Ben Bernanke doit s'exprimer sur «l'immobilier et la politique monétaire» au moment même où tous les courtiers s'interrogent sur la prochaine décision de la Fed pour stabiliser des marchés financiers mis à mal par la crise des prêts hypothécaires à risques («subprime»).

«Il y a de fortes chances que (Bernanke) évite de faire un commentaire direct sur l'état actuel du marché», prévenaient les analystes de Lehman Brothers.

Les investisseurs tablent dans leur grande majorité sur une baisse des taux lors de la réunion de la Fed du 18 septembre. Un article du Wall Street Journal paru jeudi a cependant contribué à en faire douter certains, selon Al Goldman, analyste chez A.G. Edwards.

Dans cet article, le quotidien financier rappelle que Ben Bernanke fait une distinction entre les deux rôles principaux de la Fed (rompant ainsi avec son prédécesseur Alan Greenspan): à savoir le maintien de la stabilité financière et le contrôle de l'inflation tout en évitant une récession.

«Cela remet en doute la notion selon laquelle les remous sur les marchés vont conduire à des baisses de taux. Cela ajoute encore plus de confusion, ce qui est justement ce dont le marché n'a pas besoin», a commenté M. Goldman.

Par ailleurs, la croissance américaine du deuxième trimestre a été révisée à la hausse à 4%, en raison d'une balance commerciale et d'investissements d'entreprise meilleurs que prévu.

C'est la croissance la plus vigoureuse enregistrée depuis le premier trimestre 2006. Les investisseurs accordent cependant peu d'importance à ce chiffre jugé obsolète.

Sur le marché obligataire, le rendement du bon du Trésor à 10 ans a baissé à 4,502% contre 4,553% mercredi soir, et celui à 30 ans à 4,825% contre 4,879%.