General Motors du Canada abolira 1200 emplois à son usine d'assemblage de camions d'Oshawa, en Ontario, en janvier, portant un autre coup dur au secteur manufacturier de la province, déjà secoué par la hausse du dollar canadien, le ralentissement du marché immobilier américain et la crise du crédit, qui a rendu difficile le financement d'achats de véhicules.

General Motors du Canada abolira 1200 emplois à son usine d'assemblage de camions d'Oshawa, en Ontario, en janvier, portant un autre coup dur au secteur manufacturier de la province, déjà secoué par la hausse du dollar canadien, le ralentissement du marché immobilier américain et la crise du crédit, qui a rendu difficile le financement d'achats de véhicules.

Le constructeur automobile a annoncé jeudi qu'il sacrifierait un quart de travail affecté au montage des camions Silverado de Chevrolet et Sierra de GMC, à Oshawa, où il a déjà supprimé des milliers d'emplois et réduit ses activités, dans le cadre de précédents efforts de rationalisation.

Les compressions affecteront vraisemblablement des milliers d'autres travailleurs au sein des industries fournissant GM en matériel, incluant l'acier, les pièces d'automobiles, les pneus, le aluminium et le plastique.

Stew Low, porte-parole de GM Canada, a indiqué que les mises à pied faisaient partie du plan du constructeur visant à maintenir ses inventaires en phase avec la production de même qu'à compenser une partie des pertes subies en raison des programmes d'encouragement.

«L'usine d'Oshawa est actuellement la seule qui fonctionne avec trois quarts de travail, et nous souhaitons contrôler fermement les inventaires en fonction de la demande des marchés, et nous voulons nous assurer que toutes les usines fonctionnent à 100 % ou presque de leur capacité. Voilà le raisonnement derrière le retrait du troisième quart de travail à Oshawa», a affirmé M. Low.

«Cela fait partie d'un plan d'ensemble, a-t-il ajouté. En toute franchise, il s'agit de quelque chose que nous ne prenons pas à la légère - que nous ne voulons pas faire - mais c'est la bonne façon de diriger une entreprise.»

Les mises à pied, a précisé M. Low, seront permanentes et elles entreront en vigueur le 1er janvier prochain.

Le président du syndicat des Travailleurs canadiens de l'automobile (TCA), Buzz Hargrove, a pour sa part dit avoir été «secoué» lorsqu'il a été informé des mises à pied projetées par le constructeur, mercredi, lors d'une réunion de routine avec des responsables de l'entreprise, à Detroit.

La mesure annoncée par GM, a-t-il dit, fera passer de trois à deux le nombre de quarts de travail à Oshawa pour la première fois depuis plus de 10 ans.

«Nous savions que (le marché de) la camionnette avait ralenti et que quelques samedi de temps supplémentaire prévus à Oshawa avaient été annulés, il y a quelques semaines, mais il semblait que cela serait suffisant pour compenser le problème d'inventaire, a-t-il déclaré en entrevue, jeudi. Cela n'a pas été le cas.»

GM a expliqué que ses stocks étaient élevés, ce qui l'obligeait à aller de l'avant avec ces compressions, ajoutant que «ses analystes ne voient pas d'amélioration éventuelle étant donné ce qui se passe dans le secteur de l'habitation et sur les marchés du crédit aux Etats-Unis», a affirmé M. Hargrove.

Un resserrement des conditions de crédit aux Etats-Unis rend plus difficile le financement pour l'achat de camions, ce qui affecte les ventes de GM à travers le continent. Le ralentissement du secteur immobilier a aussi un effet négatif sur la construction, un secteur d'activité où les camions sont utilisés.