C'est un résultat très supérieur aux attentes des analystes, qui tablaient sur 135 000 embauches seulement, et le niveau de créations d'emplois le plus élevé depuis décembre.

Le marché de l'emploi a fait preuve d'une vigueur inattendue en mars aux États-Unis, avec 180 000 créations d'emplois qui témoignent de la résistance de l'économie aux problèmes de l'immobilier résidentiel, selon les chiffres annoncés vendredi par le département du Travail.

C'est un résultat très supérieur aux attentes des analystes, qui tablaient sur 135 000 embauches seulement, et le niveau de créations d'emplois le plus élevé depuis décembre.

Autre bonne surprise, le taux de chômage a baissé pour le deuxième mois de suite à 4,4% de la population active contre 4,5% le mois précédent. Il faut remonter à mai 2001 pour trouver un niveau de chômage plus faible. Les analystes tablaient sur une hausse à 4,6%.

De plus, les chiffres des mois précédents ont été révisés en nette hausse, pour faire ressortir 113.000 embauches en février (au lieu de 97 000) et 162.000 en janvier (au lieu de 146 000).

Les créations d'emplois sont suivies avec attention par les économistes qui les jugent plus représentatives de la santé du marché du travail que le taux de chômage. Ils estiment qu'il faut entre 110 000 et 130 000 créations par mois pour absorber l'augmentation de la population

active.

Les créations d'emploi ont été portées par le secteur tertiaire en mars (+137 000), surtout dans le secteur de l'éducation/santé (+54 000) et la distribution (+36 000).

Le bâtiment a aussi beaucoup embauché (+56 000), rattrapant le temps perdu après un mois de février très rigoureux, mais les créations d'emplois ont surtout été concentrées dans la construction non-résidentielle, selon le département.

Ce rapport devrait apaiser les craintes des analystes sur la fragilité de l'économie face aux déboires de l'immobilier résidentiel.

Aux yeux de la banque centrale, il ne plaidera sans doute pas pour une baisse rapide du principal taux directeur qui est actuellement fixé à 5,25%.

La Réserve fédérale (Fed) voudra aussi rester vigilante du fait de l'inflation. Le salaire horaire moyen a progressé de 6 cents en mars à 17,22 dollars, ce qui représente une hausse de 0,3% sur un mois conforme aux attentes des analystes. La hausse a atteint 4% sur un an.