Le groupe automobile germano-américain DaimlerChrysler a annoncé vendredi la cession d'une part de 7,5% dans EADS pour 1,5 milliard d'euros à un groupe d'investisseurs, dans le cadre du remaniement du capital du groupe aéronautique côté allemand.

Le groupe automobile germano-américain DaimlerChrysler a annoncé vendredi la cession d'une part de 7,5% dans EADS pour 1,5 milliard d'euros à un groupe d'investisseurs, dans le cadre du remaniement du capital du groupe aéronautique côté allemand.

Un accord en ce sens a été signé dans la matinée. Premier actionnaire d'EADS avec une part de 22,5%, DaimlerChrysler va descendre à 15% du capital.

Le constructeur précise dans un communiqué qu'il gardera les droits de vote sur les titres vendus. Il touchera pour la vente de son paquet 1,5 milliard d'euros, la transaction devant être bouclée au premier trimestre.

Le consortium regroupe 15 investisseurs publics et privés, majoritairement allemands. Les investisseurs publics se sont engagés à hauteur de 40%, le privé à hauteur de 60%.

Cette annonce était largement attendue, DaimlerChrysler souhaitant de longue date réduire sa participation dans EADS. Le remaniement du capital vise à maintenir l'influence de l'Allemagne dans EADS à l'heure ou un plan de restructuration sévère se profile chez la filiale Airbus, plombée par les déboires du gros porteur A380.

"Avec un actionnariat stable, nous sommes mieux placés pour les négociations difficiles qui sont devant nous", a déclaré le porte-parole de la chancelière Angela Merkel, Ulrich Wilhelm.

"Cette transaction ne changera rien à l'équilibre franco-allemand au capital d'EADS. Notre gouvernance d'entreprise demeure inchangée", a commenté de son côté un porte-parole d'EADS.

Côté privé, les allemands Allianz, Commerzbank et Deutsche Bank, la banque helvétique Credit Suisse et l'américaine Goldman Sachs vont prendre chacun 10% du consortium, les banques américaine Morgan Stanley et allemande Sal. Oppenheim 5%.

Côté public, la banque fédérale allemande KfW va prendre 13%, l'Etat régional de Hambourg 10%, la Bavière, la Basse-Saxe et le Bade-Wurtemberg chacun 5% et la ville-Etat de Brême 2%.

La transaction a reçu le feu vert du gouvernement allemand, du gouvernement français et de Lagardère, gros actionnaires d'EADS, ainsi que de l'actionnaire espagnol SEPI et du conseil de surveillance de DaimlerChrysler, précise le constructeur.