Très connue au Québec, la firme de sondage Léger Marketing repart presque à zéro dans l'Ouest. Ayant fait des acquisitions à Edmonton et à Calgary il y a moins de deux ans, elle tente aujourd'hui d'augmenter sa cote de notoriété, qui est à environ 18 %.

Très connue au Québec, la firme de sondage Léger Marketing repart presque à zéro dans l'Ouest. Ayant fait des acquisitions à Edmonton et à Calgary il y a moins de deux ans, elle tente aujourd'hui d'augmenter sa cote de notoriété, qui est à environ 18 %.

«Mais on ne manque pas de travail et on a déjà la confiance de grandes compagnies albertaines», commente le vice-président Marc Tremblay.

Le 22 juin, Éric Doyon a aussi décidé de tenter sa chance. Ayant quitté le Québec avec sa femme et ses trois enfants, cet entrepreneur en construction fait maintenant des affaires à Okotoks, une petite ville qui ne le change pas trop de Saint-Augustin.

Mais il ne sait pas encore s'il se pliera aux normes albertaines, c'est-à-dire de grosses maisons mal isolées, aux petites fenêtres et aux couleurs austères.

«Ils vont toujours au plus cheap possible ici. Mais j'étudie le marché, car il y a peut-être de la place pour de la belle brique à l'extérieur et des planchers de bois franc», dit-il.

Défi de la main-d'oeuvre

Le requin qui guette les nouveaux entrepreneurs n'est pas le manque de clientèle, mais le manque d'employés. C'est pourquoi Carl Boucher, gérant du Belgo, un restaurant haut de gamme situé au centre-ville de Calgary, fait ses plus grands efforts de recrutement au Québec.

Car sa clientèle adore se faire servir de la Blanche de Chambly ou un fromage québécois en français.

«Les gens ici sont curieux, accueillants, et de la culture québécoise, ils en redemandent», ajoute-t-il. Ouvert depuis moins d'un an, le Belgo compte maintenant 350 sièges, ce qui en fait le plus grand restaurant de cette ville de plus en plus cosmopolite.