Les responsables de la Federal Reserve américaine (Fed) ont manifesté de l'inquiétude le mois dernier concernant l'inflation persistante. En revanche, ils sont devenus plus optimistes quant aux perspectives de croissance économique, selon des compte-rendu de leur réunion d'octobre.

Les responsables de la Federal Reserve américaine (Fed) ont manifesté de l'inquiétude le mois dernier concernant l'inflation persistante. En revanche, ils sont devenus plus optimistes quant aux perspectives de croissance économique, selon des compte-rendu de leur réunion d'octobre.

"La plupart des membres ont estimé que les risques de baisse de l'activité économique avaient un peu diminué", indique la Fed dans le procès-verbal de sa réunion des 24 et 25 octobre derniers dévoilé hier à Washington. "Tous les membres se sont mis d'accord pour dire que les risques de ne pas obtenir la baisse anticipée de l'inflation demeuraient la principale préoccupation", poursuivait le rapport.

Les décideurs de la Fed comptent sur une croissance moins vive pour diminuer l'inflation. Jusqu'à présent, il y a peu de signes que cela se produise véritablement et les augmentations de prix demeurent près d'un demi point de pourcentage au-dessus de la zone que préfère Ben S. Bernanke, le président de la Fed.

Les responsables sont aussi préoccupés par le ralentissement qui dure depuis un an dans le secteur de l'habitation, ce qui a eu pour effet de réduire la croissance économique à son rythme le plus bas depuis le dernier trimestre de 2003.

Les bonzes de la Fed ont discuté de plusieurs aspects du marché de l'habitation, de la cible d'inflation et des perspectives publiques quant aux prix à la consommation.

Le consensus qui s'est dégagé de la réunion montre qu'une majorité de dirigeants de la Fed sont enclins à majorer les taux d'intérêt si l'inflation ne recule pas.

Le comité de la Fed "dispose de suffisamment de compétences pour raffiner son évaluation des perspectives économiques avant de décider si un resserrement additionnel s'impose pour faire face à ces risques" étant donné les données économiques à être dévoilées entre maintenant et la réunion du 12 décembre, peut-on lire dans le procès-verbal.

Les obligations d'État sont demeurées en baisse après la divulgation du procès-verbal alors que le dollar américain a initialement réduit ses pertes par rapport à l'euro. L'obligation de référence de 10 ans affichait un taux de rendement de 4,62%.