Les Québécois ayant été les consommateurs canadiens les plus sages de l'année, le père Noël a décidé de se montrer généreux pour leurs détaillants.

Les Québécois ayant été les consommateurs canadiens les plus sages de l'année, le père Noël a décidé de se montrer généreux pour leurs détaillants.

Leurs ventes du temps des Fêtes devraient dépasser de 4,2% celles de l'année dernière qui avaient bondi de 6,1% par rapport à celles de 2004.

C'est beaucoup, compte tenu de la faible croissance de l'économie et du nombre d'emplois cette année, note Steve Chan, économiste chez groupe financier Banque TD qui a produit l'étude. "Les Québécois ont fait un travail remarquable pour réduire le solde de leur carte de crédit. Ils sont les seuls Canadiens à avoir réussi cela tout en diminuant leurs prêts personnels", note-t-il.

Ensemble, ces deux types de dettes, qui excluent les prêts hypothécaires, s'élevaient à 9,09 milliards de dollars au deuxième trimestre, en baisse de 1,2% par rapport à l'an dernier. Le solde des cartes de crédit atteignait à lui seul 4,9 milliards, en baisse de 3,3%. Les Ontariens, déjà plus endettés que les Québécois, ont plutôt augmenté de 3,9% le poids de leur endettement personnel, ce qui reste quand même mieux que les 7,8% de l'ensemble des Canadiens.

Dans le reste du pays, l'endettement personnel s'est aggravé en bonne partie à cause de la popularité grandissante des marges de crédit sur la plus-value résidentielle.

Bref, les Québécois auront plus d'argent à dépenser même si l'économie s'est gonflée de 38 200 emplois seulement après 10 mois cette année contre près de 50 000 l'an dernier.

On saura ce matin si la prévision de la TD est conforme aux attentes des marchands. Le Conseil québécois du commerce de détail dévoile les résultats de son sondage mené auprès de ses membres. (La Presse)

L'échantillon de cette année est de 1004 répondants ce qui laisse une marge d'erreur très restreinte.

Quoi qu'il en soit, la prévision d'un économiste ou celles de commerçants reste toujours une prévision.

Pour donner de la crédibilité à l'exercice, un bulletin de santé du consommateur s'impose. De manière générale, soutient M. Chan, il est optimiste et a de l'argent plein les poches puisque son revenu personnel disponible augmente plus vite que le taux d'inflation.

L'an dernier, les consommateurs canadiens ont dépensé 27 milliards chez les détaillants en tout genre (sauf les concessionnaires d'autos et les stations-service). Cette année, ce sera 1,6 milliard de plus.

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