Les employés d'entretien de la STM ont accepté vendredi de mettre fin à la grève qui paralysait le transport en commun à Montréal.

Les employés d'entretien de la STM ont accepté vendredi de mettre fin à la grève qui paralysait le transport en commun à Montréal.

Réunis en assemblée générale, ils ont suivi le mot d'ordre de leur exécutif syndical et choisi de rentrer au travail.

Le service d'autobus et de métro avait déjà été partiellement rétabli vendredi soir. Sur son site internet, la STM précisait que le service devrait avoir retrouvé son rythme normal à compter de samedi matin.

L'ultimatum de 48 heures lancé par Québec, qui venait à échéance vendredi après-midi, aura finalement fait plier le syndicat, qui voulait éviter à tout prix de se voir imposer une loi spéciale par le gouvernement de Jean Charest.

Le président de la STM, Claude Trudel, s'est évidemment réjoui de la tournure des événements.

Il a par ailleurs annoncé que la STM avait l'intention de verser, en septembre, une compensation de 3 $ à tous les détenteurs de carte mensuelle en mai (2 $ pour les détenteurs de carte à tarif réduit).

Entente négociée?

À Québec, le ministre du Travail, David Whissel, est apparu visiblement satisfait du déblocage. Il évite pour le moment le recours à une loi spéciale, toujours délicat, surtout dans le cas d'une société paramunicipale qui ne relève pas directement de Québec.

«Une entente négociée est toujours préférable à toute entente imposée», avait prévenu M. Whissell mercredi, au moment où il fixait une date butoir aux parties en litige.

Plus tôt dans la journée, la CSN s'était indignée de l'ultimatum de Québec, qui a avantagé, selon elle, la partie patronale. En conférence de presse, la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, avait invité la STM à «intensifier» les négociations afin de régler le conflit de travail. Elle estimait possible d'en arriver à une entente finale dès vendredi.

Finalement, la STM n'aura cédé sur rien. Les parties ont simplement convenu de poursuivre les négociations la semaine prochaine en présence du conciliateur, comme cela se fait depuis plusieurs jours.

Aux yeux de Mme Carbonneau, l'intervention du gouvernement Charest dans le dossier a été «inappropriée, injustifiée et prématurée».