Le rythme infernal des fusions et acquisitions au Canada ne diminue pas. Un nouveau record trimestriel a même été atteint au cours de trois premiers mois de 2007.

Le rythme infernal des fusions et acquisitions au Canada ne diminue pas. Un nouveau record trimestriel a même été atteint au cours de trois premiers mois de 2007.

La firme d'investissement torontoise Crosbie chiffre leur valeur à 66 G$, un nouveau sommet pour un premier trimestre qui met la table pour une année encore plus faste que 2006, qui représentait déjà un nouveau record.

Le nombre de transactions s'est cependant élevé à 483, en baisse par rapport au premier trimestre de 2006 où l'on en avait dénombré 500.

Les transactions de moins d'un milliard de dollars se sont démarquées, en atteignant 25,3 G$, du jamais vu pour un seul trimestre.

En croissance au cours des six derniers trimestres, ce type de transaction illustre l'importance grandissante du procédé pour le développement d'une entreprise, souligne Crosbie.

Les transactions de plus d'un milliard, dites «géantes», au nombre de 14, augmentent aussi et se sont établies à 41 G$, 3 G$ de plus qu'au cours du trimestre précédent, la plus importante d'entre elles étant l'achat pour 7 G$ de Novelis, une société acquise par Alcan dans la foulée de l'achat de Pechiney, par l'indienne Hidalco.

Remarquons également l'achat d'Eastman Kodak Health Group par la torontoise Onex, au coût de 3 G$.

Fait intéressant à souligner à l'heure où l'on s'inquiète de voir passer les fleurons de l'industrie canadienne à des intérêts étrangers (BCE, Alcan,...), les Canadiens ont réalisé plus d'achats à l'étranger qu'ils n'ont subi de ventes à des intérêts non canadiens, et ce dans une proportion de 2,9 pour 1, une tendance qui se confirme trimestre après trimestre.

Les astres semblent s'être alignés pour favoriser l'expansion actuelle du marché des fusions et acquisitions, remarque Colin Walker, directeur administratif chez Crosbie : « La mondialisation, la démographie, les nombreux acheteurs qui font monter les enchères, l'environnement économique excellent, de même que la disponibilité d'un crédit peu coûteux font en sorte que le temps reste idéal pour effectuer une transaction.»

Par secteurs, les fusions et acquisitions ont été les plus nombreuses dans l'immobilier, à 98, bien que la valeur des transactions dans le domaine des produits industriels ait été la plus importante, atteignant 24% de la somme totale de toutes les transactions.