Albert Frère, actuellement premier actionnaire du groupe français d'énergie et d'environnement Suez, n'exclut pas de monter au capital du futur groupe énergétique Suez-Gaz de France, affirme-t-il dans une interview au mensuel L'Expansion à paraître mercredi.

Albert Frère, actuellement premier actionnaire du groupe français d'énergie et d'environnement Suez, n'exclut pas de monter au capital du futur groupe énergétique Suez-Gaz de France, affirme-t-il dans une interview au mensuel L'Expansion à paraître mercredi.

"Le nouvel ensemble créera de la valeur, j'ai bien l'intention d'y rester. Quant à m'y renforcer, pourquoi pas ? Je ne peux pas vous dire que je ne monterai pas dans le capital", déclare M. Frère.

"Si un banquier m'en apporte 1%, oui, je réfléchirai", ajoute le financier belge, propriétaire du Groupe Bruxelles Lambert (GBL), qui détient actuellement 8% du capital de Suez.

Au sujet des propositions alternatives à cette fusion avec GDF, avancées par un autre actionnaire de Suez, le fonds d'investissement américain Knight Vinke (qui détient 1% du capital de Suez), M. Frère estime que "tout ce qu'il dit n'est pas idiot".

Mais M. Knight "pousse parfois le bouchon un peu loin. Notamment quand il déclare que c'est grâce à lui que Suez a pu réaliser son OPA sur (la compagnie belge d'électricité) Electrabel", poursuit-il, en précisant que GBL ne l'avait "pas attendu" et y travaillait "depuis un an".

A propos des modalités de la fusion, que certains actionnaires de Suez, dont Knight, jugent défavorables à leur égard, M. Frère affirme "qu'on ne changera pas la parité".

"Mais les conditions d'échange, fixées en février, ne sont plus nécessairement les mêmes. On verra s'il y a lieu de donner un dividende et s'il y a moyen de satisfaire les actionnaires", ajoute-t-il.

Selon le projet de fusion, une action Suez (actuellement proche de 35 euros) équivaut à une action Gaz de France (actuellement légèrement supérieure à 30 euros), après versement d'un dividende exceptionnel d'un euro aux actionnaires de Suez.

Plus globalement, il "souhaite que le bon sens l'emporte" dans le projet de fusion Suez-GDF, grâce auquel l'Etat français "réalisera un beau dividende et gardera un minorité de blocage" tandis qu'il "n'y aura pas de licenciements, pas de restructuration".

SUEZ

GROUPE BRUXELLES LAMBERT

GDF

ELECTRABEL

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