Au troisième trimestre, les capitalistes-risqueurs ont injecté 128 M$ dans des entreprises québécoises de technologies de l'information et des sciences de la vie.

Au troisième trimestre, les capitalistes-risqueurs ont injecté 128 M$ dans des entreprises québécoises de technologies de l'information et des sciences de la vie.

Cette progression de 21% sur la même période en 2006 porte à 455 millions les investissements dans 153 entreprises depuis le début de l'année, selon les données de Thomson Financial préparées pour Réseau Capital.

La part québécoise du capital-risque investi au Canada correspond à 25%, mais deux sociétés sur cinq ayant reçu une mise de fonds étaient situées dans la société distincte.

Parmi celles ayant reçu un important apport d'argent frais, mentionnons Topigen Pharmaceuticals, Enobia Pharma, Bluestreak Technology, Ryma Technology Solutions, Reflex Photonics, Vantrix Technology, Praized Media et Weblo.com, toutes de la région montréalaise. L'agglomération métropolitaine s'est une fois de plus assuré la part du lion des investissements risqués du trimestre au Québec.

Fait à signaler, 39 des 128 millions injectés dans des sociétés en développement sont venus des fonds privés étrangers, les risqueurs les plus actifs durant l'été.

«Il est très encourageant de constater que les entreprises québécoises attirent de plus en plus d'investisseurs étrangers et de fonds privés indépendants», estime Denis Labrèche, président du comité de statistiques de Réseau Capital.

Cette fois-ci, comme au printemps, les technologies de l'importation se classent première en ce qui concerne le sommes reçues, suivies des sociétés des sciences de la vie.

Les 22 entreprises non technologiques qui ont reçu des fonds se sont partagé 12 millions seulement, contre 33 au troisième trimestre de 2006.

Autres perdantes du trimestre, les sociétés aux stades de pré-démarrage ou de démarrage qui se sont partagé 28 millions, soit 10 de moins que l'an dernier.

En 2006, les jeunes pousses avaient attiré 44% des mises de fonds, soit le double de ce qu'elles ont drainé entre juillet et septembre derniers.

De manière générale, les investissements en capital-risque devraient être plus élevés en 2007 qu'en 2006, si la tendance actuelle se maintient.

Pour l'an prochain, l'avenir s'annonce moins brillant. Pour les investisseurs, le loyer de l'argent s'est singulièrement accru depuis la mi-août.

En outre, la collecte de fonds traîne la patte cette année. Fin septembre, les nouveaux engagements s'élevaient 852 millions contre 1,3 milliard, après neuf mois l'an dernier.

Tant les fonds privés que les fonds fiscalisés de travailleurs accusent un retard.

Mince consolation, le Québec fait beaucoup mieux que le reste du Canada à ce chapitre avec plus des trois quarts des nouveaux engagements. À hauteur de 660 millions, la cagnotte reste près de 200 millions plus petite que celle de l'an dernier.