Vincent Lacroix sera fixé sur son sort le 11 décembre prochain. C'est à cette date que Claude Leblond, juge de la Cour du Québec, prononcera son verdict au procès pénal du PDG déchu.

Vincent Lacroix sera fixé sur son sort le 11 décembre prochain. C'est à cette date que Claude Leblond, juge de la Cour du Québec, prononcera son verdict au procès pénal du PDG déchu.

Mercredi a marqué la fin des plaidoiries après 49 jours d'audience dans la salle 5.12 du palais de justice de Montréal.

Après une plaidoirie de l'Autorité des marchés financiers effectuée par son procureur Eric Downs, Vincent Lacroix a refusé de répliquer afin de semer le doute dans l'esprit du juge quant à la décision à prendre.

L'accusé qui affronte 51 chefs d'accusation pour avoir fait 115 M$ de retraits irréguliers et produit 111 faux documents, saura donc ce qui lui arrivera dans moins d'un mois.

S'il est déclaré coupable, des représentations sur sentence auront lieu. L'AMF a annoncé dès le début des procédures qu'elle réclame 5 ans moins un jour de prison et une amende s'élevant jusqu'à 5 M$ pour chaque chef.

«Ils ne sauront jamais la vraie histoire»

Répondant aux questions des journalistes à la sortie du palais de justice, M. Lacroix ne cachait pas son amertume après un procès difficile.

A-t-il des excuses à présenter aux 9200 investisseurs qui ont perdu 130 M$ dans l'affaire Norbourg ?

«Oui, j'en ai, dit Vincent Lacroix. Je l'ai dit plusieurs fois dans les médias, mais la réaction a toujours été négative. Ce qui est malheureux, c'est qu'ils ne sauront jamais la vraie histoire. Je n'ai pas pu le raconter parce que je n'ai pas pu présenter de défense.»

L'ancien PDG de Norbourg estime qu'il est ardu de se défendre dans un domaine réglementaire aussi large que celui des valeurs mobilières sans être avocat. «J'en ai appris sur la législation des valeurs mobilières au cours du procès.»

Au point où ses plans n'ont jamais porté fruit. «En cour, ça revenait aux deux P: pas en preuve et pas pertinent. Je n'ai pas baissé les bras. On m'a vraiment refusé une première liste de témoins et la deuxième n'était pas pertinente.»

Craint-il une arrestation par la GRC maintenant que son procès pénal est terminé en attendant un jugement ? Va-t-il aller en appel s'il se fait condamner le 11 décembre ? «Je prends ça une journée à la fois et je fais face aux procédures, lance-t-il. On verra par après.»

Pour la suite des choses, Vincent Lacroix devra affronter un recours devant la Chambre de la sécurité financière le 20 décembre.

M. Lacroix croit encore dur comme fer que d'autres entités sont aussi à blâmer dans ce scandale financier. «Je suis en faillite. Deuxièmement, les syndics analysent présentement l'ensemble des transactions. Il faut leur demander s'il reste de l'argent. J'ai hâte qu'ils parlent à ce sujet-là pour savoir où il est caché.»