Combien de gens rêvent d'effectuer au moins une journée de travail à partir de chez eux ? Dans les entreprises des technologies de l'information et des communications (TIC), 16 % des employés ont aujourd'hui cette possibilité. La majorité travaille au moins huit heures à leur domicile.
Combien de gens rêvent d'effectuer au moins une journée de travail à partir de chez eux ? Dans les entreprises des technologies de l'information et des communications (TIC), 16 % des employés ont aujourd'hui cette possibilité. La majorité travaille au moins huit heures à leur domicile.
La culture de la présence au travail à tout prix n'est plus la seule règle dans les petites et grandes organisations. De nouvelles réalités comme la conciliation travail-famille, l'économie des déplacements et la flexibilité des horaires ont amené les employeurs à intégrer le travail à distance
TechnoCompétences, un organisme de soutien aux entreprises des TIC, a sondé le terrain pour avoir un portrait de ce que représente le télétravail dans ces PME. Il ressort de l'enquête que les employés ayant cette opportunité travaillent de 8 à 16 heures à partir de chez eux et sont satisfaits de la situation. Leurs employeurs le sont presque autant, même si 30 % di-sent éprouver des difficultés de gestion.
Selon Benoît Leduc, conseiller en projets et ressources chez TechnoCompétences, le taux de satisfaction nous laisse croire que le pourcentage de télétravailleurs pourrait atteindre 20 % et même 25 % au cours des prochaines années. M. Leduc estime aussi que pour les entreprises c'est une façon d'améliorer les conditions de travail et la productivité.
Les expériences menées au Canada et au Québec vont toutes dans le même sens. «On note un gain de productivité d'au moins 10 %», dit-il. Mais pour obtenir de bons résultats, M. Leduc suggère fortement aux employeurs d'établir à l'avance une politique claire du télétravail. TechnoCompétences a d'ailleurs conçu sur son site Internet un modèle de travail à distance que les PME peuvent consulter et adapter à leur réalité.
Coûts et sécurité
Toujours selon M. Leduc, le télétravail exige peu d'investissements. Ce que l'on voit dans la pratique, c'est un partage des frais de connexions entre l'employeur et l'employé. Et l'installation de départ, coûte entre 100 et 200 $ principalement pour sécuriser le système.
«Mais c'est un élément essentiel que l'employeur ne doit pas négliger», dit-il. D'après les données du sondage, la rémunération du travail à domicile se fait comme si c'étaient des heures accomplies au bureau. Et pour 3 % des télétravailleurs, il y eu du temps supplémentaire.
Le télétravail est aussi vu comme un avantage concurrentiel lors du recrutement. Il semble qu'il soit de nature à séduire les Y ou la Net génération qui, selon un sondage CROP, recherche des défis à relever, de la reconnaissance et surtout un équilibre entre vie privée et vie professionnelle. Ce qui obligera les entreprises à repenser l'organisation du travail afin d'accroître la flexibilité des horaires.