Les ministres européens de l'Agriculture sont apparus divisés lundi sur la question du maintien ou non du système des quotas laitiers après 2015, lors de leur réunion informelle à Oulu (nord de la Finlande).

Les ministres européens de l'Agriculture sont apparus divisés lundi sur la question du maintien ou non du système des quotas laitiers après 2015, lors de leur réunion informelle à Oulu (nord de la Finlande).

Ce système, mis en place au début des années 1980 pour enrayer la surproduction de lait de l'UE, est pérennisé jusqu'à la campagne 2014/15. Mais la commissaire européenne à l'Agriculture Mariann Fischer Boel, qui souhaite l'abolir au-delà de cette date, a déjà lancé le débat ces dernières semaines.

Elle a reçu lundi le soutien de l'Italie, des Pays-Bas et du Danemark, tandis que la France, la Finlande et l'Autriche se prononçaient pour le maintien des quotas.

Pour l'Italien Paolo de Castro, le système des quotas laitiers est "inapproprié pour le futur". "Il faut mettre l'accent sur la promotion des produits" plutôt que sur de telles "mesures de soutien de marché", a ajouté M. De Castro.

Le Néerlandais Cees Veerman s'est aussi prononcé pour la fin des quotas au-delà de l'échéance de 2014/15.

Plus radical, le Danois Hans Christian Schmidt a déclaré qu'il fallait mettre fin à ce système "aussi tôt que possible". Le Danemark est traditionnellement favorable à davantage de libéralisme dans l'agriculture.

Côté français, on estimait au contraire de source gouvernementale que le système des quotas reste un instrument de régulation de marché souhaitable, de concert avec l'Autriche et la Finlande.

"Nous en aurons besoin après 2014" car "c'est un système qui permet de réguler le marché du lait" et de soutenir la production dans les "régions agricoles défavorisés", a déclaré l'Autrichien Josef Pröll.

Le Finlandais Juha Korkeaoja, dont le pays préside l'UE, s'est lui aussi prononcé pour maintenir le système.

Le ministre allemand Horst Seehofer, dont le pays assurera la prochaine présidence à partir du 1er janvier, a préféré ne pas se prononcer.

de/aud/ide