La phase 9 du Domaine du Havre, à Shawinigan, devrait finalement s'ébranler au début décembre.

La phase 9 du Domaine du Havre, à Shawinigan, devrait finalement s'ébranler au début décembre.

Les soumissions pour la réalisation des travaux de prolongement des services seront ouvertes cet après-midi. Le temps de les étudier et d'accorder le contrat portera sans doute le début des travaux d'ici un mois, estime Gaétan Béchard, directeur général de la Ville.

Cette phase, fort attendue, consiste à aménager 28 nouveaux terrains domiciliaires dans le nord du secteur Shawinigan.

À sa dernière séance régulière, le conseil municipal a adopté un règlement d'emprunt de 1,152 M$ pour prolonger les réseaux d'aqueduc et d'égout, procéder à la mise en forme et au pavage de la rue et installer l'éclairage décoratif.

Pour intégrer cette nouvelle phase, la rue Beaupré devra être prolongée de 145 mètres. La rue Eugène-Dumas, de son côté, sera allongée de 83 mètres. Une nouvelle rue perpendiculaire joindra ces deux artères, sur une distance de 260 mètres.

Lors de la dernière séance publique, une femme est intervenue pour demander à quel moment ces travaux débuteraient. Jusqu'ici, une douzaine de terrains ont été vendus par le promoteur, Alain Lefebvre.

Personne ne sait précisément quand pourra-t-on amorcer la construction des premières maisons, ce qui en irrite quelques-uns.

Avec l'hiver qui se pointe, tout porte à croire que les premiers déménagements ne se produiront pas avant le printemps.

M. Lefebvre convient qu'il s'attendait à ce que les travaux débutent bien avant. Il constate que le Domaine du Havre est devenu un secteur très recherché à Shawinigan.

«C'est tout près de l'autoroute et j'ai des terrains sur le bord de la rivière Shawinigan», précise-t-il.

«Les gens appellent! Je travaille déjà sur la 10e phase, pour avoir plus de terrains sur le bord de l'eau. La demande est là, mais ça n'ira pas avant l'été prochain.»

Le promoteur ne veut pas dénigrer le travail qui se fait à la Ville, mais il convient que certains propriétaires lui ont communiqué sa frustration au cours des derniers mois.

«Je sais que tout le monde travaille très fort, mais parfois, on a le goût de dire: Grouille avant que ça rouille!», s'esclaffe-t-il.

«Ça prend de la patience...»

Au cours de cette phase 9, l'évaluation foncière municipale s'enrichira de 28 nouvelles maisons dont la valeur moyenne surpassera les 200 000 $, estime M. Lefebvre.

Répartition

Le conseiller du district 6, Robert Dupont, s'attendait aussi à ce que le projet débloque un peu plus rapidement.

"Je ne peux dire pourquoi ça a été si long; il paraît qu'il s'agissait de démarches normales", indique-t-il. "C'est notre problème numéro un, le temps de réponse à nos investisseurs. Il y a une partie qu'il faut accepter à la Ville, mais pour le reste, je ne sais pas où ça a accroché."

En septembre, son questionnement sur l'implication financière de la Ville dans cette phase a repoussé l'adoption du règlement d'emprunt de quelques jours. Un nouveau délai, convient M. Dupont, qui a sans doute "écoeuré un peu l'entrepreneur".

"Mais je n'avais jamais vu le dossier avant", explique le conseiller municipal. "Quand il est arrivé sur la table, j'avais des questions. Nous avons eu des précisions et par la suite, ça n'a pas été très long."

En fait, M. Dupont se demandait si la participation de l'ensemble des contribuables de la Ville à une hauteur de 65,4% de la facture totale pour le prolongement des services demeurait équitable. Les vérifications qui ont été effectuées ont permis de répondre aux interrogations du conseiller.