Quebecor et TVA disent oui à l'idée que les télévisions généralistes privées touchent des redevances des entreprises de distribution de signaux, comme les chaînes spécialisées en bénéficient, mais Quebecor (T.QBR.B) ne veut pas que le consommateur en paie le prix.

Quebecor et TVA disent oui à l'idée que les télévisions généralistes privées touchent des redevances des entreprises de distribution de signaux, comme les chaînes spécialisées en bénéficient, mais Quebecor [[|ticker sym='T.QBR.B'|]] ne veut pas que le consommateur en paie le prix.

Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) a entendu pour une deuxième journée, mardi à Gatineau, des acteurs de la télévision canadienne venus exposer les défis auxquels ils sont confrontés et les solutions qu'ils proposent à ce sujet.

Après Radio-Canada et Télévision Quatre-Saisons lundi, c'était au tour de Quebecor et TVA mardi.

Encore une fois, la question du partage des revenus d'abonnement des entreprises de distribution de signaux a été au coeur des audiences.

Quebecor se trouve dans une situation particulière à ce chapitre, possédant à la fois un télédiffuseur (TVA) et un câblodistributeur (Vidéotron). Mais Quebecor a aussi beaucoup parlé de l'évolution de la publicité et de la santé financière des entreprises de ce secteur.

"Les redevances des généralistes ne devraient pas s'additionner aux redevances des canaux spécialisés. La mensualité que doit payer le consommateur est, selon nous, à son point critique. Si on devait l'augmenter de façon substantielle, il nous apparaît évident qu'un nombre très important de clients des distributeurs abandonneraient ce service et pourraient choisir le piratage, dont nous avons suffisamment souffert", a plaidé devant le CRTC le président et chef de la direction de Quebecor, Pierre Karl Péladeau.

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Quebecor a aussi expliqué au CRTC, dans sa présentation, à quel point la publicité avait changé, à quel point le traditionnel message de publicité de 30 secondes était en mutation, à cause de la concurrence des autres formes de médias et de la possibilité, pour le téléspectateur, de "sauter" la publicité en enregistrant ses émissions favorites.

La publicité, source de revenus des télédiffuseurs, devra donc adopter une nouvelle forme au cours des prochaines années, qu'il s'agisse de placement de produits, de commandites ou de messages plus brefs.

"Alors nous, ce qu'on dit, c'est 'ne mettons pas des conditions ou enlevons des conditions actuelles, et, surtout, ne mettons pas des conditions supplémentaires qui mettraient un frein à la nouvelle créativité publicitaire qu'on va devoir inventer'. Comment cette créativité publicitaire-là va se conclure? Personne ne le sait", a résumé Pierre Dion, président et chef de la direction de TVA.

Dans son mémoire, Quebecor demande également au CRTC d'éliminer la restriction de 12 minutes de publicité par heure pour les télévisions généralistes privées. Radio-Canada, en revanche, devrait être limitée à 6 minutes l'heure, selon Quebecor, puisqu'elle a également des subventions gouvernementales.

"Le téléspectateur va nous le dire très rapidement" s'il trouve qu'il y a trop de publicité à l'écran, a indiqué M. Dion au vice-président du CRTC, Michel Arpin, qui l'interrogeait quant au nombre de minutes de publicité que le téléspectateur serait prêt à accepter.