Le Premier ministre français Dominique de Villepin a défendu vendredi devant un forum international sur l'Europe à Berlin sa vision d'un "patriotisme économique européen", affirmant que cette politique tenait "en deux mots : l'Europe d'abord".

Le Premier ministre français Dominique de Villepin a défendu vendredi devant un forum international sur l'Europe à Berlin sa vision d'un "patriotisme économique européen", affirmant que cette politique tenait "en deux mots : l'Europe d'abord".

Dans un discours largement consacré à la défense d'une stratégie européenne sur les questions d'énergie, il a affirmé: "Pour mieux défendre notre destin économique, la première condition, c'est de mieux défendre nos intérêts".

Il a ensuite insisté sur l'importance de "rassembler nos forces", alors que la compétition internationale est "de plus en plus vive et concerne désormais tous les secteurs".

"Il ne s'agit en aucun cas de fermer nos frontières et d'ériger des barrières protectionnistes", a-t-il souligné. "Il s'agit tout simplement de mettre en commun nos atouts pour être plus forts dans un monde plus compétitif".

"C'est le sens du patriotisme économique européen que je défends et qui tient en deux mots : l'Europe d'abord".

M. de Villepin avait avancé cette notion de patriotisme économique, en France, dès juillet 2005, après des rumeurs d'OPA hostile du groupe américain PepsiCo sur Danone, fleuron de l'industrie agroalimentaire française.

C'est également au nom de cette idée que le Premier ministre a poussé à la fusion entre les groupes énergétiques français Suez et Gaz de France pour contrer un éventuel rachat de Suez par l'italien Enel.

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