Au confluent de la rivière Saint-Maurice et du fleuve Saint-Laurent se trouvait l'une des plus importantes usines de papier au monde. En 2000, la Tripap a fermé ses portes.

Au confluent de la rivière Saint-Maurice et du fleuve Saint-Laurent se trouvait l'une des plus importantes usines de papier au monde. En 2000, la Tripap a fermé ses portes.

Depuis la démolition de l'usine, le projet baptisé Trois-Rivières-sur-Saint-Laurent a vu le jour. En plus d'une zone résidentielle, d'une promenade piétonnière, d'un centre d'interprétation de l'industrie forestière, l'administration municipale souhaite y inclure un centre de foires de 10 000 mètres carrés. Le bâtiment permettrait à Trois-Rivières de s'illustrer sur le marché des expositions.

Ce centre était au départ l'une des pièces maîtresses du grand projet de mise en valeur de la Ville. " On souhaitait obtenir une subvention du gouvernement provincial, explique le maire de Trois-Rivières, Yves Lévesque, mais on s'est rendu compte qu'il serait difficile d'obtenir les fonds souhaités étant donné qu'on n'était pas les seuls à vouloir une infrastructure comme celle-là. "

M. Lévesque aurait souhaité que les deux ordres supérieurs de gouvernement paient chacun un tiers du bâtiment évalué à près de 35 millions. La Ville aurait assumé le reste. " On a plutôt décidé d'aller chercher des subventions pour un marché agroalimentaire et culturel ", explique le premier magistrat, citant en exemple le Quincy Market de Boston. Trois-Rivières souhaite également obtenir du financement pour un amphithéâtre qui sera construit pour son 375e anniversaire, en 2009.

Le maire insiste tout de même : le centre d'exposition demeure l'une de ses priorités. " On va s'associer avec un entrepreneur privé qui construira un hôtel et un centre de foires, indique-t-il. En échange, la Ville lui consentira des avantages fiscaux. " Aucun partenaire n'a encore été trouvé et aucune date précise de construction n'a été déterminée.

Édifice désuet

La cité de Laviolette possède déjà des installations d'exposition. Mais, plutôt désuet, l'édifice, appelé Bâtisse industrielle, date du temps où Maurice Duplessis était député. " Une étude nous montre qu'il y a un marché pour de plus grandes foires, mais la superficie de la Bâtisse industrielle nous limite actuellement ", explique Marilie Laferté, directrice générale de l'Office de tourisme et des congrès de Trois-Rivières.

" Cette même étude nous indique que le nouveau centre de foires devrait être multifonctionnel et qu'il devrait pouvoir accueillir des manifestations sportives, comme des tournois de judo. Ce serait une grande salle très polyvalente ", poursuit Mme Laferté.Côté réunions et congrès, Trois-Rivières mise sur sa position centrale pour attirer des événements, principalement au centre des congrès de son hôtel Delta. L'Office de tourisme met d'ailleurs la priorité sur le développement du marché des événements plutôt que sur le tourisme d'agrément. " Ça demeure notre locomotive parce que les congressistes dépensent davantage. Les congressistes viennent en moyenne pour 2,5 nuits ", dit Mme Laferté.

Pour le moment, l'industrie des congrès va bien à Trois-Rivières. " À l'ouverture du centre des congrès, il y a 15 ans, nous avons eu un premier boom de nouveauté. Par la suite, nous avons connu des années en dents de scie, admet Mme Laferté. Depuis trois ans, on se maintient. "