Le gouvernement du Québec ne peut poursuivre la firme de construction Pomerleau pour la forcer à corriger le problème de la chute des lamelles de verre de la Grande Bibliothèque du Québec.

Le gouvernement du Québec ne peut poursuivre la firme de construction Pomerleau pour la forcer à corriger le problème de la chute des lamelles de verre de la Grande Bibliothèque du Québec.

Pour l'heure, la Grande Bibliothèque a retenu 1,8 million sur la somme due à l'entrepreneur afin de régler la facture des mesures palliatives nécessaires à la protection des piétons, a soutenu jeudi la ministre responsable des Affaires culturelles, Line Beauchamp.

Une bonne nouvelle: la saison des chutes de lamelles de verre est probablement terminée! Celles qui devaient tomber sont probablement déjà au sol, a expliqué la ministre dans une entrevue accordée jeudi à La Presse.

«Avec le temps, il y aura de moins en moins de risque de chutes de lamelles. Après quelques hivers on peut dire qu'il y en aura de moins en moins: les lamelles qui restent ont connu les variations de températures», a dit Mme Beauchamp.

«Malgré toutes les analyses pour en identifier la cause, le problème semble si complexe que les experts y ont renoncé», a résumé la ministre.

Comme il est impossible de «monter un dossier qui montre exactement où est le problème», Québec n'a pas choisi la voie des tribunaux. «On intente des recours quand on pense pouvoir les gagner», a souligné Mme Beauchamp.

Jusqu'à présent, la Grande Bibliothèque travaille à un plan de correction permettant de stopper la chute des vitres grâce à des marquises. On prévoit aussi un espace vide où on placera des arbustes, rue Berri, pour éviter que les passants se trouvent dans la trajectoire des «profilés de verre» de l'immeuble.

Selon Mme Beauchamp, les problèmes observés n'ont pas nui à l'image de l'institution. «On n'a qu'à constater l'achalandage. Ce problème est connu depuis des mois mais l'achalandage de la bibliothèque dépasse toujours ce qui était prévu à l'origine. Quand on demande si les citoyens aiment leur bibliothèque, la réponse est indéniable: c'est oui», a souligné la ministre.