La Maison-Blanche fait pression sur les banques spécialistes du crédit immobilier pour qu'elles renoncent aux hausses prévues des taux consentis à des emprunteurs fragiles, qui risqueraient ainsi de perdre leur maison.

La Maison-Blanche fait pression sur les banques spécialistes du crédit immobilier pour qu'elles renoncent aux hausses prévues des taux consentis à des emprunteurs fragiles, qui risqueraient ainsi de perdre leur maison.

C'est ce qu'affirme vendredi le Wall Street Journal.

Un accord en ce sens pourrait être annoncé dès la semaine prochaine, ajoute le quotidien, citant des personnes au courant des négociations.

La plupart des crédits immobiliers ouverts ces dernières années à des emprunteurs économiquement fragiles prévoient des taux très sages les deux premières années et beaucoup plus conséquents pour le reste de la durée du prêt (28 ans en général).

La différence peut amputer le budget d'un ménage de plusieurs centaines de dollars par mois.

Au cours des deux prochaines années, plus de 2 millions de crédits hypothécaires à taux variables doivent voir leur taux revus. Nombre d'emprunteurs ne pourront y faire face, mais ils auront les pires difficultés à vendre leur maison dans un marché immobilier américain en crise.

Selon le Wall Street Journal, les banques pourraient répartir les emprunteurs en trois catégories : ceux qui peuvent rembourser en toutes circonstances, ceux qui sont incapables de le faire de toutes les manières, et les autres.

Ce sont les emprunteurs appartenant à cette troisième catégorie qui pourraient être les bénéficiaires du gel, sur plusieurs années, du taux de leur emprunt.

Un plan similaire a déjà été annoncé en Californie (ouest), l'un des états les plus touchés par la crise des hypothèques par le gouverneur Arnold Schwarzenegger.

Depuis le début de la crise, la Maison-Blanche et le secrétaire au Trésor Henry Paulson (un ancien de Goldman Sachs) tentent de convaincre les banques de faire un geste en direction des emprunteurs, au motif qu'il est in fine moins onéreux de les maintenir dans leurs murs que de les expulser.