Le producteur d'aluminium Alcan (T.AL) annonce que dans le cadre de son projet d'investissement de 1,8 G$ US au Saguenay, 130 M$ sont consacrés à partir de maintenant à la centrale hydroélectrique de Shipshaw.

Le producteur d'aluminium Alcan [[|ticker sym='T.AL'|]] annonce que dans le cadre de son projet d'investissement de 1,8 G$ US au Saguenay, 130 M$ sont consacrés à partir de maintenant à la centrale hydroélectrique de Shipshaw.

La multinationale amorce l'ingénierie afin de construire une nouvelle turbine à haute efficacité de 225 megawatts. Elle vise à remplacer une vieille turbine jugée moins efficace.

La première étape sera constituée d'études techniques et d'ingénierie préliminaire, avec le début de la construction prévu pour le premier trimestre 2009. La production débuterait lors de la même période de l'exercice 2013.

Les nouveaux équipements devraient optimiser l'utilisation des ressources hydrauliques et de fournir davantage de puissance à Hydro-Québec en période de pointe. Ce dernier aspect entre dans le cadre des engagements pris par Alcan envers le gouvernement du Québec en décembre.

Au total, la centrale de Shipshaw a une capacité de 896 megawatts.

«La construction de cette nouvelle turbine [...] pour la production d'une électricité propre et renouvelable est en accord avec notre stratégie de croissance rentable, car elle renforce la position d'Alcan en matière d'énergie», commente Michel Jacques, grand patron du groupe Alcan Métal primaire.

Des pressions pro-environnementales

Par ailleurs, le numéro trois de l'aluminium se joint à un groupe de pression afin de militer pour davantage de fermeté en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Alcan se joint à l'United States Climat Action Partnership en déléguant son Dick Evans au conseil de direction de l'organisation. Parmi les membres figurent une foule d'entreprises comme Alcoa et General Electric et des organisations non-gouvernementales telles que le Pew Center on Global Climate Change.

Alcan explique qu'elle réclamera des États-Unis l'adoption de «dispositions législatives fermes visant une réduction importante des émissions de gaz à effet de serre».

Dick Evans suggère aussi qu'il faut développer le marché du carbone.

«Chez Alcan, dit-il, nous croyons fermement qu'un système d'échange de droits d'émissions bien conçu est une des stratégies essentielles pour faire face aux conséquences indésirables des changements climatiques. Mais pour que cette approche soit efficace, il faut des règles claires et uniformes partout dans

le monde.»

L'entreprise ne se gêne pas pour dire qu'elle donne l'exemple. En février dernier, elle affirmait avoir diminué l'intensité de ses émissions de 25% entre 1990 et 2005 grâce à des technologies plus écologiques. Elle lançait aussi une cible de 10% pour la réduction de l'intensité de ses émissions pour la période 2006-2010.