Le secrétaire américain au trésor Henry Paulson a estimé jeudi à Pékin que l'un des problèmes économiques les plus graves de la planète était la résurgence du protectionnisme.
Le secrétaire américain au trésor Henry Paulson a estimé jeudi à Pékin que l'un des problèmes économiques les plus graves de la planète était la résurgence du protectionnisme.
"L'un des plus grands défis est de persuader, aux Etats-Unis et dans le reste du monde, des bénéfices du commerce et de l'ouverture, parce que virtuellement partout il existe un sentiment de protectionnisme", a déclaré le responsable américain devant des étudiants de la prestigieuse Université Tsinghua de Pékin.
M. Paulson qui, avec la vice-Premier ministre Wu Yi, a annoncé mercredi l'établissement d'un "dialogue stratégique" sino-américain dans le domaine économique et commercial, a reconnu que le chômage dans son pays pouvait pousser certains de ses compatriotes à douter des bienfaits de la globalisation.
"Il nous faut tous travailler plus dur pour faire comprendre les bénéfices aux deux côtés", a-t-il dit.
C'est pour tenter de régler leurs différends que Pékin et Washington ont décidé de mettre mise sur pied un "dialogue stratégique" biannuel, qui sera co-présidé par l'ancien banquier de Goldman Sachs et Mme Wu.
"L'accord... démontre l'engagement partagé de nos deux pays envers le développement de liens économiques durables", a commenté la représentante américaine au commerce Susan Schwab dans un communiqué.
Les présidents George W. Bush et Hu Jintao ont en personne présidé à sa fondation.
"Le président Hu et moi-même sommes convenus de l'importance de maintenir des relations économiques bilatérales fortes et pour le bénéfice mutuel (de nos deux pays)", a expliqué George Bush dans un communiqué.
A Tsinghua, Henry Paulson a une nouvelle fois plaidé pour que la Chine se dote "d'un système financier sain et fort, d'un système bancaire et de marchés de capitaux forts", "absolument nécessaires", selon lui, "pour un succès économique durable".
"Et je n'ai pas d'exemple de pays doté d'un système financier fort et qui ne se soit pas ouvert à la concurrence" étrangère, a-t-il dit.
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