Le transporteur aérien américain Delta, actuellement sous la protection de la loi sur les faillites, a signé une lettre d'intention pour l'achat de jusqu'à 60 des plus gros porteurs de Bombardier (T.BBD.B).

Le transporteur aérien américain Delta, actuellement sous la protection de la loi sur les faillites, a signé une lettre d'intention pour l'achat de jusqu'à 60 des plus gros porteurs de Bombardier [[|ticker sym='T.BBD.B'|]].

La lettre a été déposée devant une cour américaine dans le cadre du plan de restructuration de Delta Air Lines, troisième plus grand transporteur aérien aux États-Unis.

La ligne aérienne entend acheter 30 jets CRJ900, avec une option pour en acheter 30 autres. Aucune date n'a été divulguée.

Les avions de 90 places, qui se vendent 35,2 M$ US l'unité, sont assemblés à Mirabel, tandis que le fuselage provient de Belfast, en Irlande du Nord.

«C'est une solide indication que le secteur du transport régional se tourne vers les avions régionaux de plus grande capacité», a indiqué le porte-parole de Bombardier, Marc Duchesne.

Le CRJ900 a été lancé il y a plus de six ans, et le premier exemplaire a été livré en janvier 2003. En octobre dernier, Bombardier en avait livré 75 tandis que 78 autres étaient inscrits dans son carnet de commande.

Delta Connections possède déjà 124 plus petits avions Bombardier, soit 94 appareils CRJ200 à 50 places et 30 CRJ700 à 70 places.

À la fin de décembre, le transporteur Delta a rapporté une diminution de sa perte mensuelle, laquelle s'est établie à 49 M$ US pour le mois de novembre. Selon les analystes, cette nouvelle augure bien pour la société d'Atlanta, qui augmente ainsi ses chances de ne pas avoir à fusionner avec un concurrent lorsqu'elle se libérera de la protection de la cour contre ses créanciers.

En comparaison, la perte du mois de novembre 2005 s'était chiffrée à 181 M$ US, a précisé le transporteur dans son rapport mensuel sur ses activités, déposé devant la Cour des faillites de New York.

En plus de ses tracas financiers, Delta tente d'échapper à une offre de rachat de 8,4 G$ US déposée par US Airways Group, dont le siège social est en Arizona.

Delta, qui exploite des liaisons avec le Canada, a tenté de faire migrer le débat sur la prise de contrôle hors de son conseil d'administration en organisant des manifestations qui ont attiré des milliers d'employés du transporteur et rallié d'importants décideurs à sa cause.

Autrefois brouillés en raison des mesures de réductions de coûts imposées par Delta, l'équipe de gestion du transporteur et le syndicat de ses pilotes se sont ralliés pour lutter contre l'offre de rachat.

Malgré tout, US Airways n'a toujours pas plié l'échine.