Le voyagiste et transporteur aérien Transat A.T. (T.TRZ.B) augmente son dividende de 29% à 9 cents par action malgré une rentabilité amputée de plus de la moitié au premier trimestre.

Le voyagiste et transporteur aérien Transat A.T. [[|ticker sym='T.TRZ.B'|]] augmente son dividende de 29% à 9 cents par action malgré une rentabilité amputée de plus de la moitié au premier trimestre.

Le dividende est payable le 15 avril aux actionnaires inscrits aux registres le 31 mars.

L'entreprise montréalaise dévoilait mercredi matin les résultats du premier trimestre avant son assemblée annuelle. Transat enregistre un profit net en baisse de 60% à 2,1 M$ ou 6 cents dilué par action.

La société attribue les profits moindres à deux facteurs.

Le premier, c'est un réalignement de ses normes comptables en ce qui a trait aux instruments de couverture, ceux qui servent à se protéger contre l'instabilité des prix du pétrole et les devises. Transat affirme que sans ces changements, elle déclarait un profit de 8,6 M$.

Deuxièmement, une perte de change de 1,6 M$ sur la dette à long terme affecte le bilan.

Du côté des revenus, ils sont en hausse de 22,5% à 712,3 M$ et la marge nette monte de 6,6% à 15 M$. De plus, le nombre de voyageurs a bondi de 20%.

Tout cela fait dire au PDG Jean-Marc Eustache que le soleil brille pour le voyagiste.

«Ces résultats sont très satisfaisants et font de ce premier trimestre le meilleur de notre histoire, lance M. Eustache. Face à une concurrence qui demeure très intense sur tous les marchés, nous avons su séduire les voyageurs.»

«Cela dit, ajoute-t-il, le sort de la saison hivernale se jouera au deuxième trimestre, où l'on pourrait constater une compression des marges par rapport à l'an passé.»

Au 31 janvier, Transat détenait une encaisse et des équivalents de 242,2 M$, en hausse de 12,7%.

Son titre a clôturé à 32,74 $ mardi au TSX.

Des turbulences ?

David Newman, analyste de la Financière Banque Nationale, ne serait pas surpris de voir quelques nuages à l'horizon en raison du changement comptable pour les mesures de couverture. «Alors que Transat a cessé d'utiliser la comptabilité de couverture pour ce trimestre, elle pourrait assister à plus de volatilité dans ses dépenses de carburant puisque ses couvertures seront plus quotidiennes à notre avis.»

C'est presque la même chose pour la concurrence, malgré la faillite récente de Maestro.

«Transat n'est pas seule à anticiper un hiver plus faible pour sa rentabilité, même si les volumes semblent forts, puisque MyTravel, First Choice, Vacances Air Canada et Sunwing ont toutes été citées pour constater une concurrence ou une surcapacité au sein du marché», poursuit M. Newman.

«Nous croyons, ajoute l'analyste de la FBN, que la saison estivale qui s'en vient sera particulièrement difficile à la lumière de l'entrée de Flyglobespan dans le marché Canada-Royaume Uni, ce qui, selon nos estimations, ajoutera 9% de capacité.»

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