La faiblesse du marché immobilier américain a ralenti les marchés boursiers malgré d'importantes transactions dont celle, annoncée lundi, impliquant le dernier fabricant d'acier appartenant à 100% à des intérêts canadiens.

La faiblesse du marché immobilier américain a ralenti les marchés boursiers malgré d'importantes transactions dont celle, annoncée lundi, impliquant le dernier fabricant d'acier appartenant à 100% à des intérêts canadiens.

L'action de Stelco a bondi de 10,70$ à 37,63$ après que l'entreprise eut accepté l'offre d'achat de US Steel pour 1,1 G$ en espèces, en plus de prendre en charge sa dette.

«Habituellement, quand on voit des fusions le lundi, ce sont de bonnes nouvelles mais Stelco était sur le marché depuis si longtemps que sa vente n'est plus une grosse nouvelle, a souligné une experte du marché canadien», Kate Warne.

L'indice S&P/TSX de la Bourse de Toronto a cédé 32,9 points à 13 487,43 dans un marché calme.

L'indice avait progressé de 3,6% la semaine dernière alors que les chasseurs d'aubaines avaient profité de la crise du marché hypothécaire à risque pour acheter des actions.

L'espoir de voir la Réserve fédérale américaine réduire ses taux d'intérêt avait galvanisé les investisseurs mais Mme Warne croit que ceux-ci demeurent inquiets. «Ce que nous avons vu la semaine dernière, c'est l'absence de surprises. Aussi longtemps qu'on nous épargnera les mauvaises nouvelles, l'essor se poursuivra car les données économiques fondamentales demeurent bonnes. Mais si nous savons que les marchés ont été secoués, nous ignorons encore l'ampleur de ces turbulences.»

Lundi, la Bourse de croissance TSX a glissé de 6,8 points à 2632,68.

Le dollar canadien a perdu 0,21 cent à 94,85 cents US.

À New York, le Dow Jones des 30 valeurs industrielles a chuté de 56,74 points à 13 322,13 après une progression de 2,3% la semaine dernière. Le Nasdaq a perdu 15,44 points à 2561,25 après un essor de 2,8 points tandis que le S&P 500 cédait 12,58 points à 1466,79 après que l'association américaine des courtiers en immobilier eut annoncé que la revente de maisons avait chuté de 0,2%, le mois dernier.

«Le marché domiciliaire était en récession avant même la crise du crédit hypothécaire, a mentionné l'économiste principal chez BMO Nesbitt Burns, Sal Guatieri. Un crédit plus serré fera pression sur la demande. Un plus grand nombre de saisies empêchera de réduire l'inventaire excessif (du marché immobilier).

«Cela renforcera la tendance à la baisse du prix des maisons, ce qui aura des répercussions sur la confiance des consommateurs, sur les dépenses et la richesse.»

Le prix du baril de pétrole brut a gagné 88 cents à 71,97 $ sur le New York Mercantile Exchange.