Un arrêt temporaire et partiel des activités à l'usine Stadacona de la compagnie Papiers White Birch, ça ne fait pas partie des habitudes, disent patrons et représentants syndicaux.

Un arrêt temporaire et partiel des activités à l'usine Stadacona de la compagnie Papiers White Birch, ça ne fait pas partie des habitudes, disent patrons et représentants syndicaux.

L'usine n'est pas en danger à court terme même si elle subit les contrecoups de la crise qui frappe tous les segments de l'industrie liés à la forêt.

Dans ces bouleversements, patrons et syndicats poursuivent leur collaboration dans des comités de travail pour trouver des moyens d'améliorer le rendement tout en réduisant les coûts de production.

Personne ne parle de nouvelle réduction d'effectif, mais tous parlent d'une collaboration nécessaire.

Arrêt temporaire

Le dernier arrêt de production avait eu lieu en 1996 alors qu'on prévoit un arrêt temporaire partiel du 31 août au 10 septembre.

«Des gens prendront des vacances ou des congés, mais l'arrêt sera dans les faits d'environ quatre jours ouvrables», précise M. Daniel Boucher, vice-président aux ressources humaines.

Dans les autres papetières, ailleurs au pays, les arrêts de travail sont plus fréquents.

Décroissance

«Nous ne sommes pas en gestion de la croissance, précise M. Bernard Laflamme, directeur général de l'usine, mais en décroissance. La capacité de production de papier sur le marché mondial est plus grande que de demande. Nous devons nous ajuster pour demeurer concurrentiels et faire en sorte que les efforts de réorganisation des deux dernières années n'aient pas été faits en vain.»

Depuis deux ans, le nombre d'employés a été réduit de 350 personnes grâce aux efforts combinés de la direction et des syndicats dans différents comités de travail.

«Notre intérêt, c'est que le travail se poursuive et que l'usine continue de fonctionner», expliquent les présidents des trois unités syndicales qui ont accepté de rencontrer le représentant du Soleil à la même table que les patrons de l'usine.

Pour Denis Bell, Pierre Morin et Claude Desjardins du Syndicat canadien de l'énergie et du papier, la réduction de la main- d'oeuvre ne s'est pas faite sans discussion et sans heurts, mais les efforts ont été faits de manière responsable et avec maturité.

«Il y a eu plusieurs demandes patronales, poursuit M. Desjardins, et nous n'étions pas d'accord avec tout ce qui était sur la table. Le but commun est de maintenir les activités.»

«Il y a eu des préretraites avec un programme avantageux, continue Pierre Morin, des départs sans remplacement et quelques mises à pied.»

Appel aux élus

"Maintenant que les ouvriers ont fait leur part, nous avons besoin d'un coup de pouce des élus, au gouvernement du Québec et à la Ville", ajoute Denis Bell en rappelant les propos récents du président de la FTQ, Henri Massé, au sujet du coût de la fibre dans la production du papier.

Vente de la vapeur

Daniel Boucher rappelle que l'usine achète plus de la moitié de la vapeur dont elle a besoin de l'incinérateur de la Ville de Québec. Toutefois, le contrat signé de bonne foi à l'époque tenait compte du prix de l'énergie fossile dans une période où ce dernier était stable. Ce n'est plus le cas maintenant. Des négociations sont en cours. Patrons comme syndicats espèrent que la Ville fera un effort pour une diminution des coûts.

Usine StadaconaNombre d'employés : 700

Masse salariale : 65 millions $

Taux horaire moyen : 30,50 $

Production de papier journal : 407 000 tonnes métriques

Production de papier annuaire : 95 000 tonnes métriques

Production de carton recyclé : 49 000 tonnes métriques

Nombre de machines: trois de papier journal, une de papier annuaire, une de carton recyclé et une usine de désencrage