La SEC (Securities and Exchange Commission) a ouvert une douzaine d'enquête sur les fonds spéculatifs en quasi-faillite du groupe Bear Stearns (BSC), plombés par les prêts immobiliers à risques, ainsi que sur certains produits financiers complexes.

La SEC (Securities and Exchange Commission) a ouvert une douzaine d'enquête sur les fonds spéculatifs en quasi-faillite du groupe Bear Stearns [[|ticker sym='BSC'|]], plombés par les prêts immobiliers à risques, ainsi que sur certains produits financiers complexes.

Interrogé lors d'une audition par des parlementaires mardi, le président de la SEC Christopher Cox a expliqué que le régulateur boursier mène «environ 12 enquêtes» sur les obligations subordonnées à des dettes ou à des emprunts.

Ces obligations sont devenues très populaires parmi les investisseurs depuis quelques années, et ont permis le développement des rachats d'entreprises financés par des emprunts.

En outre, la SEC a aussi lancé une enquête préliminaire sur deux fonds spéculatifs de la banque d'affaires Bear Stearns, qui ont lourdement investi dans le marché des prêts immobiliers à risques, considérablement fragilisés par la baisse du marché immobilier.

La semaine dernière, Bear Stearns s'est engagé à apporter 3,2 milliards de dollars à l'un de ses fonds spéculatifs en difficultés, mais mardi le groupe a précisé qu'il n'aurait besoin que de lui verser 1,6 milliard pour couvrir ses emprunts.

Un autre de ses fonds spéculatifs, appelé High-Grade Structured Credit Enhanced Leverage Fund, est grevé par des dettes de 1,2 milliard, a précisé Bear, qui a ajouté ne pas prévoir de financement pour ce fonds.

Plus généralement, a expliqué M. Cox lors de l'audition, la SEC étudie la manière dont les fonds spéculatifs évaluent leurs actifs, rapporte de WSJ. Par exemple les deux fonds de Bear Stearns avaient annoncé récemment une perte de 6,75% au titre du mois d'avril, mais ont dû avouer deux semaines plus tard que la perte se montait à 18%, ajoute le WSJ.

La semaine dernière, la SEC avait indiqué qu'elle surveillait la situation chez Bear Stearns pour s'assurer qu'elle ne trouble pas le système financier.