Au contraire de ses partenaires européens, le Canada n'est pas chaud à l'idée d'une réglementation multilatérale sur les fonds de couverture («hedge funds»).

Au contraire de ses partenaires européens, le Canada n'est pas chaud à l'idée d'une réglementation multilatérale sur les fonds de couverture («hedge funds»).

C'est du moins ce que laisse croire une entrevue donnée par le ministre des Finances conservateur, Jim Flaherty, à l'agence de nouvelles Reuters lors d'un passage à Londres lundi.

«C'est pour nous davantage un enjeu de transparence que de réglementation», a-t-il déclaré, indiquant ne pas partager l'«enthousiasme» d'un pays comme l'Allemagne pour plus de supervision à l'égard de ces fonds.

Le Canada va toutefois discuter de cette question au cours du sommet du G7 qui doit avoir lieu dans quelques semaines.

Moins réglementés et plus opaques que les autres fonds communs de placement, les fonds de couverture, dont la capitalisation totale s'élève à 2 trilliards de dollars, sont destinés à des investisseurs professionnels ou nantis, censés pouvoir accepter plus de risques que les investisseurs ordinaires, en échange de meilleurs retours potentiels.

Ces fonds ont suscité l'inquiétude de plusieurs pays européens, quant à leur capacité de déstabiliser l'économie, en déplaçant rapidement d'importantes masses d'argent sans devoir rendre de compte.

Certains d'entre eux ont connu des faillites retentissantes, comme Long-Term Capital Management en 1998, qui avait alors perdu 4,6 G$ US en quatre mois.

Le ministre Flaherty a rappelé qu'il y avait moins d'inquiétude en Amérique du Nord au sujet de ces fonds et a dit qu'il ne croyait pas à la possibilité d'un contrôle efficace sur ceux-ci par des pays en particulier.