Alcan (T.AL) confirmera jeudi que le Complexe Jonquière abritera une aluminerie pilote qui fera appel à la toute dernière technologie AP-50, un projet d'envergure qui pourrait coûter 1 G$.

Alcan [[|ticker sym='T.AL'|]] confirmera jeudi que le Complexe Jonquière abritera une aluminerie pilote qui fera appel à la toute dernière technologie AP-50, un projet d'envergure qui pourrait coûter 1 G$.

Signe de l'importance de l'annonce, la multinationale a envoyé mardi une série d'invitations à tout le gratin sociopolitique du SaguenayLac-Saint-Jean. Le premier ministre du Québec, Jean Charest, et le président et chef de la direction d'Alcan, Dick Evans, seront également présents.

La conférence de presse se déroulera au Complexe Jonquière, un clin d'il symbolisant le passage d'une technologie à une autre et la longue histoire de l'usine.

Le soin apporté à la planification de l'événement et la présence d'une aussi imposante brochette d'invités laissent entrevoir que la direction d'Alcan mijote des projets majeurs pour ses installations jonquiéroises.

Ainsi, on s'attend à ce que la multinationale annonce la mise en service d'une aluminerie comptant une quarantaine de cuves de type AP-50, et d'une usine de fabrication d'anodes évaluée à 250 M$.

Le Complexe Jonquière se trouvait en concurrence avec plusieurs autres alumineries, notamment en Islande et en Afrique du Sud, afin de recevoir le nouveau procédé AP-50.

La décision du gouvernement du Québec de privilégier la mise en valeur de la filière hydroélectrique et de réserver des blocs d'énergie pour l'industrie lourde, dans sa dernière politique énergétique nationale, a pesé en faveur des installations jonquiéroises, les alumineries étant très énergivores.

Le maintien et l'accroissement de ces blocs ont d'ailleurs été réclamés à plusieurs reprises par les dirigeants d'Alcan.

La technologie AP-50, mise au point par la multinationale Pechiney, permet de maximiser l'intensité du courant utilisée dans les cuves, ce qui permet d'en accroître l'efficacité et le niveau de production.

Une seule chaîne de production faisant appel à ce nouveau procédé est en service actuellement. Elle se trouve au Centre de recherche d'Alcan Métal primaire de Saint-Jean-de-Maurienne, en France.